dimanche 28 décembre 2008

UNE ESPERANCE POUR L'AN 2009



A la lecture de la revue Prier de janvier et février 2009 j'ai été marqué par la lettre adressée à Barack Obama par Mgr Michel Dubost - Evêque d'Evry-Corbeil-Essonnes. Un texte d'espoir pour un homme dont l'élection est une lumière dans un monde marqué par l'intolérance, la guerre, la famine, l'égoïsme, le pouvoir de l'argent, le non-respect de l'Homme et une crise économique qui touche chaque Nation et surtout des millions de femmes et d'hommes qui paient par la perte de leur emploi l'avidité de certains pour une richesse indécente. Sept plaies que notre monde va devoir assumer. Barak Obama porte sur ses épaules l'espoir d'un monde démoralisé. Son échec est toujours possible car il va être confronté à des intérêts financiers et économiques ainsi qu'à des haines séculaires ! En cette veille de cette année nouvelle à Nous de lui apporter la preuve qu'Il n'est pas seul dans la mission qui lui incombe.
Daniel Meindre

PRIERE DE MRG Michel DUBOST adressée à M. Barack OBAMA - Président des Etats-Unis d'Amérique :
Seigneur, je te prie pour Barack Obama,
A l'exemple de saint Thomas More,
Le saint patron des hommes politiques.
Qu'il sache mettre toute son activité
Au service de la personne humaine,
Surtout si elle est faible et pauvre.
Qu'il sache aussi servir la justice
En travaillant loyalement
Avec les institutions nationales
Et internationales, et qu'il arrive à réunir
Dans un élan commun, quelles que soient
Les sources religieuses ou philosophiques
De leurs convictions, ceux qui ont
Le souci du bien de toute l'humanité.
Qu'l sache enfin vivre selon les dons
Qu'apporter la confiance en Toi.
Seigneur, je te prie pour Barack Obama;
Il n'est qu'un homme,
Même s'il a beaucoup de pouvoir.
Il n'est qu'un homme et c'est un frère.

dimanche 21 décembre 2008

UN NOEL DE NICOLAS MARTIN -


Nicolas MARTIN, né en Savoie, probablement à Saint Jean de Maurienne, vers 1498, est l'auteur de nombreuses chansons en patois et le créateur, pour ainsi dire, du Noël comme chant national. Il fut d'abord maître de chapelle à Saint Jean et il composa dès ce moment des Noëls, des cantiques et aussi des chansons "qu'on jugera au vray estre folettes" comme il le dit lui-même dans une épître qu'il adressera plus tard à son éditeur lyonnais. Celles-ci lui firent encourir le blâme de l'évêque et l'obligèrent à s'expatrier. Il vécut quelque temps à Chambéry, puis il se rendit dans le Lyonnais "auprès de quelques chatelains qu'il avait amusés jadis de son gai savoir".
En 1534 il fit imprimer à Lyon ses "Noels et Chansons" qu'il avait composés "tant en vulgaire françoys que savoysien, dict, patoys" et cela parce que
....plusieurs oïant la mélodie
M'ont supplié leur faire la copie
Et m'a fallu l'escrire bien souvent.

Le recueil contient 16 noëls et 17 chansons bergerettes.

Ces Noëls et chansons assurèrent à Nicolas Martin une renommée qui s'étendit bien au-delà de sa province.

Nicolas Martin revint à Saint Jean de Maurienne en 1565 et il y mourut entre 1566 et 1571.

Les Noëls de Nicolas Martin sont d'un genre tout nouveau, dont il fut le créateur. Celui que nous reproduisons, connu sous le nom de JACOTIN donnera une idée de son genre musical, fait d'alternance de rythmes. C'est ainsi que dans ses chansons, il ne cessera de mêler le grave et parfois le mystique et le grivois, parce que la religion et la gaîté demeurèrent toujours ses deux sources d'inspiration.

NOEL DE NICOLAS MARTIN

Jacotin, Jasons,
Gringotin * Fredonnons
Un noe fallot, Un gentil Noël,
Accordin * Accordons
Et chantin * Et chantons
Tuyt quatroz en un flot. Tous quatre ensemble.

Loz chantar prin ey lo diraz Margot * La voix aiguë, la dira Margot
Et la tenour ly pittiot Perotin, Et le ténor, le petit Perrotin,
L'aultaz contrantaz mon compare Janot, La haute-contre, mon compère Jeannot
Per bondonnar, ie bondonneray bin. Quand au bourdon, je bourdonnerai bien.


Dioz Creatour per noz fare suppo * Dieu Créateur, pour nous venir en aide

Fist ordonnancis per noz atroz cretin * Fit ordonner pour nous autres chrétiens
De noz mandar un grand perdon per tot, De nous envoyer un grand pardon pour tout,
Que a aduict Jesus son fion begnin * Que nous apporté Jésus, son bénin fils.

Du ciel sez bas Angos on fet un sault, Du ciel ici-bas des Anges on fait un saut,
Et on chanta grec, françois ou latin : Et l'on chanta grec, français ou latin.
"Gloeriz a dioz seyt, pex en terre et accot; "Gloire soit à Dieu, paix et accord sur terre;
Per la venuaz de Jesus fallotin !" Pour la venue du gentil Jésus !"

Que firon noz aveyr ou y tal mot ? Que fîmes-nous après avoir ouï un tel mot ?
Toz comme cobloz noz miron a chemin, Tout comme des couples nous nous sommes mis en chemin,
Et furon les a do soz et un clot, Et nous fûmes là deux sots et un éclopé,
Tant que teit ply que de noet que de matin. Tant qu'il était plus nuit que matin.

Noz le trouaron asetta sur un plot * Nous trouvâmes là, assis sur un plot
Un viou bon hommoz assuyan un pattin * Un vieux bonhomme essuyant un chiffon
Per loz pupu charfar et tenir chault * Pour réchauffer et tenir au chaud le poupon
Quand de sa mare leysserit lu tetin. Quand il laisserait le sein de sa mère.
Mon compagnon saioz, discret et cault, Mon compagnon sage, discret et prudent,
Apre liaueir denna un agneillin, Après lui avoir donné un agnelin,
Di a Colin : "Prend le ba un escot * Dit à Collin : "Prends là-bas une baguette
Et per dancyer tochiz loz taborin". Et pour danser touche le tambourin".
L'anuz et lo bo ne furon pas si glot * L'âne et le boeuf ne furent pas si gourmands
Qua fara honour à Dioz ne fussian enclin, Que de n'être pas enclins à rendre hommage à Dieu,
Et on leyssiaz de migier un fagot * Ils ont laissé de manger une botte
Per regardar luz petiot enfantin. Pour regarder le petit enfant.
Loz Rey ply saioz que voz ne noz et tot, Les rois, plus sages que vous, que nous et tout,
Lion presenta et denna prou de bin, Lui ont présenté et donné assez de dons,
Don lun estoit Gaspard, l'atroz Melchiot * Dont l'un était Gaspard, l'autre Melchior
Et Baltasard semblable à un mourin. Et Balthasar, semblable à un noir.
Sadevoz quey a parlar per escot ? Quant à nous, savez-vous que dire ?
Ey loz noz fault craindre et amar bin, Il nous faut le craindre et l'aimer bien,
Et son coman fare, ey net pas sot, Et faire son commandement, ce n'est pas sot,
Se noz volin parady a la fin. Si nous voulons le paradis à la fin.
Preyn luz don que du cornu barbot * Prions-le donc que du serpent cornu (le diable)
Et noz deffende noz et nostroz vesin, Il nous défende, nous et nos voisins,
Et quand sera le tot derrier sanglot, Et quand ce sera le tout dernier sanglot,
Comen e bon ey, volliet dyre : "Vin !" Comme il est bon, qu'il veuille dire : "Viens !"
Je dois reconnaître qu'écrire en ce jour cette langue du 16ème siècle demande une attention toute particulière. Ceci permet aussi de relativiser le dogmatisme actuel de certains qui ont du mal à accepter l'évolution de la langue et de l'écriture. Le combat que nous devons mener est celui de la défense et de la présence de la langue française dans le monde.
Par ailleurs si vous le souhaitez découvrez un blog qui présente la ville où je vis et qui publie un récit de Noël sous la Révolution.
QUE NOEL SOIT DANS VOS COEURS ET QUE LES PRIERES QUE JE VOUS PRESENTE ET QUE J'AIME VOUS ACCOMPAGNENT TOUT AU LONG DE L'AN 2009 ET PUISSENT VOUS AIDER DANS LES MOMENTS HEUREUX ET DIFFICILES DE VOTRE VIE.
MERCI A TOUTES CELLES ET A TOUS CEUX QUI M'ONT ENCOURAGE A CONTINUER DANS CETTE VOIE.
Daniel Meindre


samedi 13 décembre 2008

POUR L'EVEIL DES CONSCIENCES


Seigneur, Dieu de l'univers,
Alors que nous réalisons peu à peu
Les menaces qui pèsent sur notre planète,
Nous ne pouvons plus continuer à vivre
Comme si de rien n'était.
Alors nous te prions :
Envoie ton Esprit Saint dans le monde !
Oui, nous prions pour l'éveil des consciences,
La nôtre d'abord, et celle de nos proches,
Celle des politiciens, des économistes, des banquiers,
Celle des actionnaires, des scientifiques,
Celle des chrétiens aussi....,
Fais que nous saisissions enfin, Seigneur,
L'interpellation que représente la crise écologique.
Puissions-nous ainsi retrouver une relation plus juste
Envers la nature que tu as créée et envers Toi.
Oui, puissions-nous enfin accepter de bouger,
De changer notre manière de vivre et de consommer.
Par amour.
A l'occasion de son 30ème anniversaire la revue PRIER qui publie ce texte sur son numéro de décembre 2008 organise du lundi 15 au mardi 16 décembre à Paris un relais de prière "non-stop" pour la Terre.
Pourquoi ?
"D'ordre économique, alimentaire, politique, écologique...les graves difficultés actuelles révèlent une crise de civilisation. Celle-ci requiert une évolution de la société faisant place aux valeurs humaines fondamentales. Spirituels de tous bords, nous avons là une partition à jouer, que ce soit par la force -invisible mais réelle - de notre prière ou par celle de notre action commune"
Si vous lisez cette prière et le texte l'accompagnant n'hésitez pas à le faire connaître à celles et à ceux avec qui vous correspondez !

samedi 6 décembre 2008

UNE CRECHE DE NOEL PROFONDEMENT HUMAINE


Je prendrai dans les yeux d'un ami,

Ce qu'il y a de plus chaud, de plus beau,

Et de plus tendre aussi....

Qu'on ne voit que deux ou trois fois

Durant toute une vie.

Et qui fait que cet ami est notre ami.


Je prendrai un nuage de ma jeunesse

Qui passait rond et blanc par-dessus ma tête,

Et souvent, et qui aux jours de faiblesse

Ressemblait à ma mère;

Et aux jours de colère à un lion

Un beau nuage douillet et rond et confortable.


Je prendrai ce ruisseau, clair et frêle d'avril,

Qui disparaît aux premiers froids,

Qui disparaît tout l'hiver,

Et coule alors, paraît-il,

Sur la table des Noces de Cana.


Je prendrai ma lampe, ma meilleure,

Pas celle qui éclaire, non, celle qui illumine,

Et rend joli, et appelle de loin.


Je prendrai un lit, un grand, le mien,

Et qui sait ce que c'est qu'un homme et son chagrin,

Un grand lit d'être humain.


Je prendrai tout cela,

Et puis je bâtirai, Je bâtirai,

Et j'appellerai les gens qui passeront dans la rue,

Et je leur montrerai

MA CRECHE DE NOEL


JE PRENDRAI (Jacques BREL)