samedi 29 décembre 2012

SI LA NOTE DISAIT par Michel QUOIST





Si la note disait

Si la note disait : Ce n’est pas une note qui fait une musique...
il n’y aurait pas de symphonie.
Si le mot disait : Ce n’est pas un mot qui peut faire une page...
il n’y aurait pas de livre.
Si la pierre disait : Ce n’est pas une pierre qui peut monter un mur...
il n’y aurait pas de maison.
Si la goutte d’eau disait : Ce n’est pas une goutte d’eau qui peut faire une rivière...
il n’y aurait pas d’océan.
Si le grain de blé disait : Ce n’est pas un grain de blé qui commence un champs...
il n’y aurait pas de moisson.
Si l’homme disait : Ce n’est pas un geste d’amour qui peut sauver l’humanité...
il n’y aurais pas de bonheur.
Comme la symphonie a besoin de chaque note,
Comme le livre a besoin de chaque mot,
Comme la maison a besoin de chaque pierre,
Comme l’océan a besoin de chaque goutte d’eau,
Comme la moisson a besoin de chaque grain de blé,
L’humanité toute entière a besoin de toi,
Là où tu es,
là comme tu es,
Avec ta joie, ton espérance,
ta souffrance, ta misère,
L’humanité toute entière a besoin de toi
car tu es unique et irremplacable.

Michel QUOIST

samedi 22 décembre 2012

POUR UN VRAI NOEL SAVONS NOUS ARRÊTER


Noël : Arrêtons-nousAuteur : Marie-Claude Pellerin
Par delà l'éclat trafiqué
D'un faux Noël préfabriqué
Arrêtons-nous.... le temps d'aimer.

Par delà les petits souliers
D'un pauvre Noël maquillé
Arrêtons-nous... le temps d'aimer.

Par delà les soucis d'argent
Par delà le deuil d'un parent
Arrêtons-nous... le temps d'aimer.

Par delà les cris et les pleurs
Par delà l'angoisse et la peur
Arrêtons-nous... le temps d'aimer.

Par un regard à nos voisins
Par un sourire, comm'ça. pour rien
Arrêtons-nous... le temps d'aimer.

Pour recréer et retrouver
Le vrai Noël que vous savez
Arrêtons-nous... le temps d'aimer.

Pour que nos yeux soudain pétillent
A la clarté d'une bougie
Arrêtons-nous... le temps d'aimer.

Le temps de L'aimer Lui
Qui veut en cette nuit
Apaiser notre vie ;

Le temps de L'aimer Lui
Qui, dans un coeur à coeur
Veut nous dire... veut te dire :

Arrête-toi.... le temps de m'aimer
Arrêtons-nous... le temps de nous aimer

reçu par e-mail de Yverdon-les-Bains (Suisse)

samedi 15 décembre 2012

SOUPER AUX CHANDELLES par André POIPY * Grand Prix de la Ville d'Orléans

J'ai eu le plaisir et la chance d'être l'un des membres du Club de Poésie de Saint Jean de Maurienne créé par Rosine PERRIER dont le souvenir se perpétue grâce au Salon du Livre d'Hermillon et par André POIPY qui, lors de sa retraite était parti habiter Montmélian.
Il nous a quittés depuis quelques années et en classant des papiers j'ai retrouvé un article de presse qui doit dater d'environ 25 ans.
Je souhaite lui rendre hommage car il était pour moi un très grand poète et un homme d'un humanisme remarquable.
Daniel Meindre.


SOUPER AUX CHANDELLES

J'imagine souvent qu'un souper aux chandelles
Réunirait pour nous, devant un feu de bois
Deux couverts argentés sur un fond de dentelles
Dans quelque vieille auberge aux lambris d'autrefois.
 
Les sursauts tremblotants des clartés et des ombres
Comme des lutins blonds danseraient dans tes yeux
Et, flattant les joyaux figés sur les murs sombres
Feraient sur ton sein nu des ballets merveilleux.
 
Nous aurions inventé des ruses sybillines
Pour nous rejoindre ici, pour nous étreindre enfin
Impatients de nous, de nos chairs clandestines
Nous deux, qui n'osions pas nous effleurer la main !
 
Ah, vivre ce moment ! Que devienne complice
Ce vin, subtil allié, cher bavard coloré
Qui mettrait dans ton verre un royal artificice
Et sur ta joue uun ton que j'aurais adoré.
 
Importunant le ciel, tueuse d'aventures
L'aube aurait trouvé froids les candélabres d'or
Sur le décor éteint, les premières ratures
Sur les derniers baisers, le goût d'un rêve mort.

Nous aurions consumé cet amour impossible
Nul ne nous aurait vus, nul ne saurait jamais,
Rien n'en survivrait plus qu'un trouble imperceptible
Quand, au hasard des jours, je te rencontrerais.

André POIPY




























samedi 1 décembre 2012

HEUREUX LES GENS.... Texte de Jules Beaulac


HEUREUX qui, avec le meilleur de son coeur,
s'occupe des personnes seules, malades, âgées!
 

 
HEUREUX qui ne fait pas que parler ou écrire,
mais a le courage de passer aux actes!
HEUREUX qui sert les autres au lieu de les asservir!
HEUREUX les jeunes qui donnent des mois
et même des années de leur vie
pour aider les pauvres!
HEUREUX les intellectuels qui se mouillent
dans des projets concrets de solidarité humaine!

HEUREUX les gens qui, au risque de leur vie,
affirment inlassablement
les droits de la personne humaine, surtout des plus faibles!
HEUREUX les gens qui sont tolérants envers les personnes
qui ne pensent pas ou ne vivent pas comme eux!
HEUREUX les gens qui combattent l'injustice, l'oppression,
la répression, la brutalité, la violence!
HEUREUX les gens qui ne jugent ni ne condamnent personne!
HEUREUX les gens qui savent pardonner à leurs injustes agresseurs!
 
HEUREUX
les prisonniers qui,
humblement,
découvrent la bonté de Dieu
au coeur de leur solitude!
HEUREUX
les exploités, les jugés,
les condamnés,
qui trouvent quelqu'un pour les défendre!
HEUREUX
qui oppose la douceur à la violence,
la patience à la colère et la bonté à la brutalité!
HEUREUX
les pécheurs qui reviennent sans cesse au Père
malgré leurs faiblesses!
  • HEUREUX les gouvernants qui recherchent lucidement et efficacement
  • le bien des peuples!
  • HEUREUX les pères et mères de famille qui, au fil des jours,
  • apprennent la paternité de Dieu en aimant leurs enfants!
  • HEUREUX les prédicateurs qui pratiquent le mieux possible
  • ce qu'ils enseignent !
  • HEUREUX les riches qui partagent généreusement leurs biens
  • avec les plus pauvres !
  • HEUREUX les travailleurs qui luttent patiemment
  • pour améliorer le climat social!
  • HEUREUX qui sait donner de l'amour autour de lui!
  • HEUREUX les enfants qui vivent dans un climat d'affection!
  • HEUREUX les esseulés qui trouvent quelqu'un
  • pour les écouter et les regarder!
  • HEUREUX qui s'émerveille
  • devant la simplicité d'une marguerite ou le sourire d'un enfant!
  • HEUREUX qui sait se reposer
  • pour mieux travailler, mieux prier et mieux aimer!
HEUREUX, HEUREUX, HEUREUX

dimanche 25 novembre 2012

LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES DE TOUS LES TEMPS * Paroles d'ALDONZA - Jacques BREL - L'HOMME DE LA MANCHA -

Je suis née comme une chienne une nuit où il pleuvait
Je suis née et ma mère est partie en chantant
Et je ne sais rien d'elle que la haine que j'en ai
J'aurais dû venir au monde en mourant
Eh bien sûr, il y a mon père, on dit, on dit souvent
Que les filles gardent leur père au profond de leur coeur
Mais je n'ai pas su mon père, mon père était plusieurs
Car mon père était un régiment
Je ne peux même pas dire s'ils étaient andalous ou prussiens
Sont-ils morts vers le nord, sont-ils morts vers le sud
Je n'en sais rien !
Une Dame, et comment veut-il que je sois une Dame ?
J'ai grandi comme une chienne de carrefour en carrefour
J'ai grandi et trop tôt sur la paille des mules
De soldat en soldat, de crapule en crapule
J'ai connu les bienfaits de l'amour
Et je vis comme une bête, je fais ça comme on se mouche
Et je vis sans savoir ni pour qui ni pour quoi
Pour un sou je me lève, pour deux sous je me couche
Pour trois sous je fais n'importe quoi !
Si vous ne me croyez guère, pour trois sous venez voir le restant
De la plus folle des fiancés au plus crapuleux des brigands de la terre
Mais chassez donc vos nuages et regardez-moi telle que je suis
Une Dame, une vraie Dame a une vertu, a une âme
Dieu de Dieu, de tous les pires salauds que j'ai connus
Vous qui parlez d'étoile, vous qui montrez le ciel,

Vous êtes bien le plus infâme, le plus cruel
Frappez-moi, je préfère le fouet à vos chimères,
Frappez-moi jusqu'au feu, jusqu'au sol, jusqu'à terre
Mais gardez votre tendresse, rendez-moi mon désespoir
Je suis née sur le fumier et j'y repars,
Mais je vous en supplie, ne me parlez plus de Dulcinéa
Vous voyez bien que je ne suis rien, je ne suis qu'Aldonza la putain.

dimanche 11 novembre 2012

ETRE RESPONSABLE ET ASSUMER NOTRE VIE

 
Nous ne prions pas pour ne pas faire d’effort ou pour ne pas travailler.
Dieu ne fera jamais pour nous ce que nous devons accomplir par nous-mêmes.
Lorsque nous prions, il nous faut faire tout ce que nous pouvons.
C’est ainsi que nos prières seront authentiques.
Inutile de prier Dieu pour notre réussite dans nos études et nos examens si nous ne travaillons pas autant que nous pouvons.
À quoi bon prier Dieu pour qu’il fasse de nous des sportifs de haut niveau si nous refusons de prendre l’entraînement au sérieux ?
De même, si nous sommes malades, c’est inutile de demander à Dieu la guérison si nous refusons d’obéir au médecin, de prendre les médicaments prescrits et de faire ce qu’il nous demande.
Par exemple, si je souffre d’un ulcère à l’estomac, ce n’est pas la peine que je prie Dieu pour ma santé si je continue à manger ce qu’il ne faut pas.
Prier, ce n’est pas voir Dieu faire les choses à notre place ; prier, c’est voir Dieu nous aider à agir nous-mêmes.
On a dit que Dieu a quatre réponses à la prière. Parfois il dit « oui ». A d’autres moments, il dit « non ». Parfois, il dit « attends ». La plupart du temps, il dit : « Je t’aiderai si tu fais tout ce que tu peux pour t’aider toi-même ».
C’est pareil quand nous prions pour d’autres personnes.
Inutile de demander à Dieu d’aider les pauvres si nous ne sommes pas prêts à partager avec eux.
Pas la peine de prier pour que Dieu réconforte les isolés si nous refusons de leur rendre visite.
La prière n’excuse pas la paresse.
Elle ne permet pas de rejeter tout le travail sur Dieu.
Prier, c’est le moyen de trouver la force et la capacité d’accomplir des choses avec Dieu que nous n’aurions jamais faites de nous-mêmes.

samedi 3 novembre 2012

DAME BLANCHE par Elisa FUKSA-ANSELME

Ce vendredi 9 novembre à 18H30 à l'Espace Culturel de Saint Jean de Maurienne se tiendra le vernissage de l'exposition d'Elisa Fuksa-Anselme "A LA CROISEE DES REGARDS" en présence de Françoise Renaud, écrivain-auteur de "Petites Proses".
Je ne peux que lui rendre hommage en ce jour en transcrivant l'un de ses textes publié dans un livre publié par les Editions DERRIER en 1999 (MONTAGNE) :
 
 
DAME BLANCHE
 
Le jour se lève sur un manteau de neige
Carrillonait le clocher du village
Le jour se lève sur un manteau de neige
Pour rassembler toutes les bonnes âmes
Armés de pelles ils creusaient le chemin.
 
Je veux sous mes pas te sentir craquer
Dans ce matin qui naît
Oh ! Divine !
 
Sur la montagne comme elle est belle
Toute la nuit elle est tombée
Comme elle scintille, fragile et fière
Tous les oiseaux ont fait silence.
 
Elle règne ici en souveraine
En ce matin de glace elle rit
Drapée de vagues immaculées
Princesse, épouse du ciel.
 
Je veux sur mes lèvres te goûter
Dans ce matin qui naît
Oh ! Divine !
 
Je veux sous mes pas te sentir craquer
Je veux de mes mains te caresser
Dans ce matin qui naît
Oh ! Belle Dame blanche.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

dimanche 28 octobre 2012

A QUELQUES JOURS DE LA FETE DES MORTS LE 2 NOVEMBRE 2012 UN TEXTE QUI NOUS AMENE A REFLECHIR SUR NOTRE PROPRE VIE : "Quand j'attendrai l'autre rive"

 
Quand j'attendrai l'autre rive
Auteur : Groupe de prière Jérusalem
Quand j’atteindrai l’autre rive,
Aurai-je été assez pauvre de coeur
pour avoir eu besoin de Toi ?
Aurai-je laissé mes vaines richesses
pour m’ouvrir à ta Parole ?

Quand j’atteindrai l’autre rive,
Aurai-je été assez doux et miséricordieux pour pardonner,
Pour ne pas me venger de celui qui m’a blessé,
Pour ne pas juger trop vite celui qui n’est pas comme moi ?

Quand j’atteindrai l’autre rive,
Aurai-je assez pleuré sur le sort d’une partie de l’humanité ?
Aurai-je été assez persécuté pour la justice ?
Aurai-je assez tenté d’ajuster notre monde
à ce que Tu attends de lui ?

Aurai-je été insulté pour Te défendre ?
Quand j’atteindrai l’autre rive,
Aurai-je gardé un coeur pur, droit, sans hypocrisie,
Qui observe ta loi d’amour et
qui ne cherche pas à se sauver sur le dos des autres ?

Quand j’atteindrai l’autre rive,
Aurai-je été un instrument de paix,
Pas un partisan de la paix,
Pas quelqu’un qui seulement condamne la guerre,
Mais qui construit la paix autour de soi,
Dans la famille, le boulot, le quartier, le pays ?

Ferai-je partie du cortège des Saints ?
Aurai-je part à Ton royaume ?
La question est ouverte.
D’une part, je ne me sens pas encore saint,
Pas encore prêt,
Trop loin encore de ce programme que Tu m’as fixé,
Mais d’autre part je connais ta bonté
Je sais que Tu nous veux tous avec Toi
Et je Te prie.

La vie devant moi est encore longue,
Ou courte, je ne sais pas,
Mais Tu peux me donner ton aide
Pour être un peu plus pauvre, doux,
pacifique, pur, miséricordieux.
Bref, j’ai besoin de Toi,
Ajuste moi à tes vues.
Soutiens mes efforts.
Si Tu entres dans ma vie dès aujourd’hui,
Je sais que mes chances seront plus grandes
D’habiter un jour avec Toi

samedi 20 octobre 2012

SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN

SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN
Fort et gentil comme l'un des miens
Avec un nez tout noir et bien pointu,
Une queue enroulée et du poil dru,
Et deux grands yeux ronds bien tendres
Tout mouillés d'amour et d'ambre.

SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN
Moi, je suis sûr que, dés qu'il eut vu et senti Jésus,
Ce chien, eh bien ! qu'il fut Dieu, il l'aurait su,
Et que, flairant sa trace quelque part sur la terre,
Il l'eut trouvé et suivi, bien avant Pierre.
Il aurait pleuré de voir Judas si mauvais
Et comme jean, lui serait demeuré tout près.


SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN
Mais je sais que Jésus n'avait pas de chien
Car, souvent il fut seul, sans personne, sans rien.
Comme cette nuit-là, au jardin des Oliviers,
Quand à sa douleur les siens l'ont abandonné,
Lui, aux pieds de son Maître, se serait jeté
Et, sans savoir pourquoi, avec lui aurait pleuré.

SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN
Sa langue rose aurait léché
Ses doigts crispés, sa main serrée,
Pour qu'il se sentît moins délaissé.
Et quand les soldats seraient arrivés,
Avant que Pierre n'eut tiré son épée,
Sur eux, en rage, il se serait jeté.

SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN
Et il aurait alors suivi son Maître
Chez Pilate, Hérode et le Grand Prêtre.
Derrière chaque porte le nez collé,
Comptant les cris et les coups portés,
Il aurait attendu, en regrettant,
De n'être qu'un pauvre chien impuissant.

SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN
Et tout au long de la route vers le Calvaire
Chaque fois que Jésus serait tombé à terre,
Plus vite que Véronique il serait allé,
Malgré les soldats, malgré les coups de pieds,
Lécher la Face de son Maître bien-aimé
Couverte de sang sale et de sueur salée.

SI LE CHRIST AVAIT EU UN CHIEN

Plus tard, tandis que le Christ était à mourir
Au pied de sa Croix, il serait venu s'accroupir,
Et quand Jésus aurait poussé son dernier cri,
Croyant être appelé, comme il aurait bondi !
Sautant comme un fou pour arriver jusqu'à Lui
Et, encore une fois, défendre son ami.


Quand Jésus au Sépulcre aurait été porté,
Son chien l'aurait suivi et plus jamais quitté
Et au matin de Pâques, l'ange troublé
Eût trouvé là un petit chien mort,
Trop fatigué d'attendre son Maître qui ne revenait pas,
Et qu'il savait ne jamais revoir ici-bas.

En paix serait donc parti l'ami de Jésus
Car, dans sa petite tête, il eut toujours su que,
Si un homme pouvait avoir besoin d'un chien,
Le Christ, lui, n'aurait plus jamais besoin de rien.
Car, là-haut, une foule d'anges impatients
Devaient aussi l'attendre depuis longtemps.

C'est pourquoi le Maître à ceux à qui il a confié
Un clébard adoré,
Ancien, seul, aveugle, enfant, berger,
Donna des chiens pour que des humains perdus
Puissent trouver en eux un peu d'amitié.

Texte publié par le Père Guy Gilbert dans son livre "Mes plus belles prières".
 


samedi 13 octobre 2012

DES FEMMES DU TEMPS JADIS AUX FEMMES DU TEMPS PRESENT

En ce début de millénaire il me plait et je le veux
Vous narrer sous la forme d'un lai la vie de ces femmes
Qui ont vécu les temps passés.
 
Elles savent que leur vie est, comme le champ de leur enfance,
Parfois emplie de ronces, de rhododendrons et de mûres sauvages;
Monde sans chemins tracés et odorant bon l'aventure et l'interdit...
Parfois bien ordonné, fleurs captives, allées au cordeau, bancs
En pierre froide et dure, pergola accueillant roses et passiflores.
 
Elles aimeraient tant ne jamais se dire dans les temps à venir...
Nous avons le regret du temps passé...le regret de ne pas avoir aimé...
Le regret de ne pas avoir su nous émerveiller...le regret de mille choses
Qui dans une vie sont comme mille étoiles que nous voyons
Sans voir car notre regard oublie de discerner l'essentie.
 
Comme un fil d'argent qui relie les siècles, il me souvient en ces
Temps dits obscurs de Françoise qui, lors de la Grande Peste sut
Par son dévouement offrir aux autres la lumière de l'éternité.
Temps aussi chantés par Pétrarque qui offrit à Laure une corbeille
De mots si enchanteurs que son regard se voila devant l'offrande.
Temps mystérieux où Yveline hantait la forêt de Broceliande vêtue
                                          D'un brocart bleu roi en soie parcouru de fils d'or et d'argent.
                                       Temps où la France émergeait, fragile et pourtant forte comme
                                      Francette qui, femme libre, avançait, fière dans un monde hostile.
                                       Temps du Haut Moyen-Âge où Isabelle, mystique et sensuelle
                                         Menait hardiment la foule joyeuse se pâmer à la Fête des Fous.
                                  Temps plus anciens encore quand Cicéron, sur les marches de l'Acropole,
                                     Honotait sa fille en dictant à son scribe un poème dédié à Tullia 
                                Temps où la louve romaine laissait Tacite relater la gloire de l'empire
                                         Dans sa villa d'Herculanum où Antonia, douce et généreuse le comblait.
 
                                 Il me souvient de ce lai du chèvrefeuille narré par Marie de France...
                          De ce coudrier....et de ces femmes se retrouvant
                                         Par delà l'éternité unies....Rien ne pourra les détacher...
                                   Ni vous sans moi...Ni moi sans vous. 
 
Daniel MEINDRE - 13 Octobre 2012
   

samedi 6 octobre 2012

LES DEUX PIGEONS PAR JEAN DE LA FONTAINE

LES DEUX PIGEONS
Deux Pigeons s'aimaient d'amour tendre.
L'un d'eux s'ennuyant au logis
Fut assez fou pour entreprendre
Un voyage en lointain pays.
L'autre lui dit : Qu'allez-vous faire ?
Voulez-vous quitter votre frère ?
L'absence est le plus grand des maux :
Non pas pour vous, cruel. Au moins que les travaux,
Les dangers, les soins du voyage,
Changent un peu votre courage.
Encore si la saison s'avançait davantage !
Attendez les zéphyrs : qui vous presse? Un Corbeau
Tout à l'heure annonçait malheur à quelque Oiseau.
Je ne songerai plus que rencontre funeste,
Que Faucons, que réseaux. Hélas, dirai-je, il pleut :
Mon frère a-t-il tout ce qu'il veut,
Bon soupé, bon gîte, et le reste ?
Ce discours ébranla le coeur
De notre imprudent voyageur ;
Mais le désir de voir et l'humeur inquiète
L'emportèrent enfin. Il dit : Ne pleurez point :
Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite ;
Je reviendrai dans peu conter de point en point
Mes aventures à mon frère.
Je le désennuierai :quiconque ne voit guère
N'a guère à dire aussi. Mon voyage dépeint
Vous sera d'un plaisir extrême.
Je dirai : J'étais là ; telle chose m'avint;
Vous y croirez être vous-même.
A ces mots en pleurant ils se dirent adieu.
Le voyageur s'éloigne ; et voilà qu'un nuage
L'oblige de chercher retraite en quelque lieu.
Un seul arbre s'offrit, tel encor que l'orage
Maltraita le Pigeon en dépit du feuillage.
L'air devenu serein, il part tout morfondu,
Sèche du mieux qu'il peut son corps chargé de pluie,
Dans un champ à l'écart voit du blé répandu,
Voit un Pigeon auprès : cela lui donne envie :
Il y vole, il est pris : ce blé couvrait d'un las  
Les menteurs et traîtres appas.
Le las était usé : si bien que de son aile,
De ses pieds, de son bec, l'oiseau le rompt enfin.
Quelque plume y périt : et le pis du destin
Fut qu'un certain vautour à la serre cruelle,
Vit notre malheureux qui, traînant la ficelle
Et les morceaux du las qui l'avaient attrapé,
Semblait un forçat échappé.
Le Vautour s'en allait le lier, quand des nues
Fond à son tour un aigle aux ailes étendues.
Le Pigeon profita du conflit des voleurs,
S'envola, s'abattit auprès d'une masure,
Crut, pour ce coup, que ses malheurs
Finiraient par cette aventure ;
Mais un fripon d'enfant, cet âge est sans pitié
Prit sa fronde, et, du coup, tua plus d'à moitié
La Volatile malheureuse,
Qui, maudissant sa curiosité,
Traînant l'aile et tirant le pié,
Demi-morte et demi-boiteuse,
Droit au logis s'en retourna :
Que bien, que mal elle arriva
Sans autre aventure fâcheuse.
Voilà nos gens rejoints ; et je laisse à juger
De combien de plaisirs ils payèrent leurs peines.
Amants, heureux amants , voulez-vous voyager?
Que ce soit aux rives prochaines ;
Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau,
Toujours divers, toujours nouveau ;
Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste.
J'ai quelquefois aimé : je n'aurais pas alors
Contre le Louvre et ses trésors,
Contre le firmament et sa voûte céleste,
Changé les bois, changé les lieux
Honorés par les pas, éclairés par les yeux
De l'aimable et jeune bergère
Pour qui, sous le fils de Cythère,
Je servis, engagé par mes premiers serments.
Hélas! Quand reviendront de semblables moments?
Faut-il que tant d'objets si doux et si charmants
Me laissent vivre au gré de mon âme inquiète?
Ah! si mon coeur osait encor se renflammer!
Ne sentirai-je plus de charme qui m'arrête?
Ai-je passé le temps d'aimer? 



La Fontaine publie cette fable à 68 ans


Les Deux Pigeons (appartient à ce site)
Illustration de Gélibert

dimanche 30 septembre 2012

LE CERF SE VOYANT DANS L'EAU par Jean de la FONTAINE


Photo DM Juillet 2007
 
Le Cerf se voyant dans l'eau     
Dans le cristal d'une fontaine
Un Cerf se mirant autrefois

Louait la beauté de son bois,

Et ne pouvait qu'avecque peine

Souffrir ses jambes de fuseaux,

Dont il voyait l'objet se perdre dans les eaux.

Quelle proportion de mes pieds à ma tête!

Disait-il en voyant leur ombre avec douleur:

Des taillis les plus hauts mon front atteint le faîte;

Mes pieds ne me font point d'honneur.

Tout en parlant de la sorte,

Un Limier le fait partir;

Il tâche à se garantir;

Dans les forêts il s'emporte.

Son bois, dommageable ornement,

L'arrêtant à chaque moment,

Nuit à l'office que lui rendent

Ses pieds, de qui ses jours dépendent.

Il se dédit alors, et maudit les présents

Que le Ciel lui fait tous les ans.

Nous faisons cas du beau, nous méprisons l'utile;

Et le beau souvent nous détruit.

Ce Cerf blâme ses pieds qui le rendent agile;

Il estime un bois qui lui nuit
Jean de La Fontaine (1621 -1695)

samedi 22 septembre 2012

POEME VIKING



Je peux chanter ma propre histoire,
parler de mes voyages, et comme j'ai souvent souffert des
temps de navigation difficile et des jours de grande inquiétude;
des manques amers souvent dans de nombreux ports,
Et j'ai appris souvent que c’est une demeure difficile
un bateau dans la tourmente, quand arrivait mon tour
dans l’âpre nuit de vigie à la proue du navire
à regarder passer les falaises.
               
Souvent, mes pieds furent prisonniers
de la glace dans des chaussures gelées,
torturé par le froid, dominé par l'angoisse
mon cœur tourmenté, aspirant à une aide
Mon esprit fatigué de marin... ...
Et encore une fois de plus
Le sang dans mon cœur une autre fois de plus
m'incite à le tenter les vagues salées jouent ;
La mer semblable à des montagnes, il me presse de nouveau

L'élan de mon cœur à visiter des terres nouvelles
à entreprendre un nouveau voyage, sur des mers plus lointaines...
à connaître d’autres gens
(Le marin : Exeter book)
 
Source :  www.vopus.org
 
 

samedi 15 septembre 2012

L'ETE QUI S'ENFUIT EST UN AMI QUI PART * Victor HUGO *


LA FIN
Par Jules DELAVIGNE - Conclusions. 2008.


Pourquoi on aime tellement regarder le soleil qui se couche ?
Sur un lac doré, derrière une montagne rose
Ou sur une plage déserte un soir d’été
Cette boule de feu plongeant doucement dans la mer lointaine
Le soleil qui se lève, c’est l’expectation, le début
Mais les débuts sont vides, nous les comprenons
Les débuts sont là pour donner du sens aux fins
Nous sommes toujours fascinés par les fins
Même si ce ne sont que des fausses fins
Comme la fin d’un voyage ou d’un film
On sait bien qu’à la fin d’un film, l’histoire continue après
Il faut juste l’écrire
Le soleil qui se couche doucement un soir d’été
Nous ramène chaque fois vers cette fascination de la fin
La fin de la journée ou la fin sans fin ?
Regarder le soleil qui se couche nous aide à mieux comprendre
Que nous ne comprenons rien de la fin, car la fin c’est la fin
Et à la fin, il n’y a rien
 

samedi 25 août 2012

POUR TELEPHONER A DIEU....QUELQUES REGLES DE BON SENS....


Pour téléphoner à Dieu...quelques règles essentielles à respecter pour avoir une bonne communication
 
Règle Numéro 1
Ne composez pas un numéro à l’aveuglette...Soyez sûr de téléphoner au bon numéro : celui de Dieu.
 
Règle Numéro 2
Une conversation téléphonique avec Dieu n’est pas un monologue...sachez L’écouter.
Ne parlez pas sans cesse ! Il veut vous dire des choses extrêmement importantes.
DIEU a un message personnel pour vous !
 
Règle Numéro 3
Si vous tombez sur un répondeur, c’est que vous vous êtes trompé de numéro....Dieu est toujours là.
 
Règle Numéro 4
Si cela sonne "occupé", c’est que votre désir de parler à Dieu n’était pas sincère.
 
Règle Numéro 5
Si la communication est interrompue, c’est que vous-même avez coupé le contact...pour le rétablir, prenez la décision de vous réconcilier avec votre prochain, de pardonner à vos ennemis, d’être fidèle dans les petites et les grandes choses, d’être prêt à lui demander pardon pour vos faiblesses.
 
Règle Numéro 6
Ne prenez pas cette sale habitude de ne téléphoner qu’en cas d’urgence...vous apprendrez vite que c’est tellement bon de lui téléphoner simplement pour lui dire que vous l’aimez !

 
Règle Numéro 7

Ne téléphonez pas à Dieu simplement en tarif réduit, à des heures bien précises...Dieu n’est jamais dérangé dans son travail...vous ne L’embêtez jamais !
Il n’y a pas d’heures creuses et d’heures pleines, de plein tarif ou de tarif "spéciaux".
Certains ne pensent à téléphoner que le Dimanche matin.
De multiples courts appels à toute heure, toute la semaine, valent bien mieux, qu’un long coup de téléphone interminable le Dimanche matin.
 
Règle Numéro 8
Le coût de la communication est gratuite...super non ? C’est un numéro vert.
 
Règle Numéro 9
N’oubliez pas régulièrement de vérifier votre répondeur...car Dieu lui même vous appelle et vous adresse des messages que vous n’entendez pas toujours car vous vous êtes mis en mode silencieux...alors vérifiez régulièrement les appels reçus...prenez du temps pour cela...ne laissez pas un message non écouté.
 
CONDITIONS DE GARANTIE :
Avant tout, vérifiez le mode d’emploi du téléphone si cela ne marche pas...ce mode d’emploi s’appelle la BIBLE ! Votre téléphone est garanti à vie, service après vente pièces, main d’œuvre inclus...réparation immédiate par "reconnaissance de ses faiblesses et de ses insuffisances".
Le téléphone que vous utilisez, n’est pas un téléphone par ligne, ni par câble, ni par ondes hertziennes, ni par voie satellite, ni cellulaire etc… c’est un portable que vous pouvez emporter avec vous partout dans le monde, dans toutes les pièces de votre maison, sur votre lieu de travail, en vacances, vraiment partout.....son moyen de transmission s’appelle le Saint Esprit.
 
Le taux de satisfaction, selon une enquête très sérieuse auprès des consommateurs , est de 100% !
 
Voir Prières.org - (Adaptation personnelle du texte original).

samedi 18 août 2012

PRIERE EN MA CUISINE * MARTHE OU MARIE *

Prière en ma cuisine par Anonyme -  
Seigneur, Maître des pots, des brocs et des marmites,
Qui sont dans ma cuisine et dont j'ai le souci,
Je ne puis être, hélas !, la sainte qui médite,
Assise aux pieds du Maître, ou qui brode pour lui,
Avec des blanches mains, la chasuble bénite.
Alors, que je sois sainte en besognant ici !

Donnez-moi de vous plaire en ranimant la flamme,
En surveillant la soupe, en récurant l'évier.
De Marthe j'ai les mains, que de Marie j'ai l'âme !
Quand je lave le sol, à genoux sur la dure,
Je pense que vos mains ont touché nos souillures
Et se sont endurcies, exerçant un métier.

De prier longuement, je n'ai pas le loisir ;
Pourtant je dis encore : ''Réchauffez ma cuisine
Au feu de votre amour. Que votre paix Divine
Corrige les excès de mon humeur chagrine,
Et fasse taire aussi mes envies de gémir.''

Vous aimiez tant, Seigneur, à nourrir vos amis,
Sur la montagne, au bord du lac, ou dans la chambre
Quand je le servirai, le repas que voici,
Ce sera vous, Seigneur, qui daignerez le prendre,
Car c'est vous que je sers en les servant ici.

Ainsi soit-il.

samedi 11 août 2012

LA VIERGE A MIDI

Collégiale d'Aire-sur-la-Lys

La Vierge à midi
Il est midi. Je vois l’église ouverte.
Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier
.

Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Vous regarder, pleurer de bonheur,
Savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.

Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête
Midi !
Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

Ne rien dire, regarder votre visage,
Laisser le coeur chanter dans son propre langage,
Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le coeur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.

Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,

La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.

Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.

Parce que vous êtes la femme, l’Éden de l’ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le coeur tout– à-coup et fait jaillir les larmes accumulées,

Parce que vous m’avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,
Parce qu’elle aussi, comme moi, pour vous fut cette chose à laquelle on pense,

Parce qu’à l’heure où tout craquait, c’est alors que vous êtes intervenue,
Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,

Parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
Parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

Paul CLAUDEL - 1914-1915

dimanche 5 août 2012

INTERDIT D'AIMER, INTERDIRE DE CONTREDIRE.....


Interdit d‘aimer.
Interdit de contredire.
Interdit de croire.
Interdit de penser.
Partout, des interdits.

Mais que sont devenus
ce que nous devons aux autres ?
La délicatesse du cœur,
Le respect de l‘autre,
La liberté de penser et de dire.

Comment pourrions-nous les vivre ?
Préoccupés par nos problèmes,
Enfermés dans nos soucis,
Epuisés par notre travail,
Fascinés par une information folle.

Nous ne voyons plus les signes
que nous adressent les gens qui nous entourent.
Nous ne voyons plus leurs regards qui nous supplient,
Nous ne voyons plus leurs mains qui nous implorent.
Indifférence coupable !
Qu’il nous est difficile d’être attentifs
A toutes les attentes,
A toutes les souffrances,
A toutes les espérances.
Qu’il nous est difficile de faire le tri
Entre l’essentiel et l’important,
Entre le mal et le bien,
Entre le vrai et le faux.
Qu’il nous est difficile de discerner
L’âme juste et loyale,
L’espoir sous la désespérance,
La vérité dans les mots,
La franchise dans un regard.
Qu’il nous est essentiel dans nos vies
De préserver notre capacité d'amour,
D’ouvrir notre générosité,
D’offrir nos attentions,
De nous tourner vers les autres.

Mais en suis-je capable ?

Daniel MEINDRE - 5 Août 2012.

samedi 28 juillet 2012

LES CHUTES D'IGAZU - ARGENTINE - ODE A L'EAU

Quand vous arrivez seul le grondement vous accueille.
Au détour d'un chemin vous les découvrez.
Sensation inoubliable d'un autre monde.
Vous aimeriez posséder mille yeux.
Vous aimeriez les conserver en vous.
Sensation merveilleuse du temps primitif.
Envahi par le tumulte de ces eaux toujours différentes
Vertige ressenti devant tant ces chutes des premiers âges
Vous les quittez....Vous les abandonnez....
Vous savez qu'elles restent à jamais ancrées en vous
Les chutes d'Igazu.