dimanche 29 avril 2012

PRIER C'EST COMME LA SEVE D'UN ARBRE


"Chaque goutte de sève contient la plénitude de l'arbre entier"
Maharishi Mahesh Yogi

PRIERE AVEC LES ENFANTS

Prier c'est comme la sève d'un arbre.
On ne la voit pas, on ne l'entend pas, on ne la touche pas.
Et pourtant, elle circule doucement dans tous les troncs : chênes solides, saules pleureurs ou arbres fruitiers garnis.
Elle circule grâce à de petits "vaisseaux" qui transportent tout ce dont l'arbre a besoin pour grandir et se fortifier.
C'est grâce à elle que l'on peut prendre le goûter sous une treille ombragée, admirer le pommier en fleurs ou se régaler de cerises gorgées de sucre, qui servent aussi de boucles d'oreille !
De même, quand tu pries, la grâce de Dieu circule en toi pour te faire vivre et porter du fruit.

Par Valérie Maillot.
Revue Prier Mai 2011

samedi 21 avril 2012

LA JAVA DES BOMBES ATOMIQUES par Boris VIAN

 

La Java des Bombes Atomiques

Mon oncle un fameux bricoleur
Faisait en amateur des bombes atomiques
Sans avoir jamais rien appris
C’était un vrai génie question travaux pratiques
Il s’enfermait toute la journée
Au fond de son atelier pour faire ses expériences
Et le soir il rentrait chez nous
Et nous mettait en transes
En nous racontant tout:
“Pour fabriquer une bombe “A”
Mes enfants croyez-moi
C’est vraiment de la tarte
La question du détonateur
Se résout en un quart d’heure
C’est de celles qu’on écarteEn ce qui concerne la bombe “H’
C’est pas beaucoup plus vache
Mais une chose me tourmente
C’est que celles de ma fabrication
N’ont qu’un rayon d’action
De trois mètres cinquante
Il y a quelque chose qui cloche là-dedans
J’y retourne immédiatement !”
Il a bossé pendant des jours
Tachant avec amour d’améliorer le modèle
Quand il déjeunait avec nous
Il dévorait d’un coup sa soupe aux vermicelles
On voyait à son air féroce
Qu’il tombait sur un os
Mais on n’osait rien dire
Et puis un soir pendant le repas
Voilà Tonton qui soupire et qui s’écrie comme ça:
“À mesure que je deviens vieux
Je m’en aperçois mieux
J’ai le cerveau qui flanche.
Soyons sérieux, disons le mot
C’est même plus un cerveau
C’est comme de la sauce blanche
Voilà des mois et des années
Que j’essaie d’augmenter
La portée de ma bombe
Et je ne me suis pas rendu compte
Que la seule chose qui compte
C’est l’endroit où elle tombe
Il y a quelque chose qui cloche là-dedans
J’y retourne immédiatement
Sachant proche le résultat
Tous les grands chefs d’état
Lui ont rendu visite
Il les reçut et s’excusa de ce que sa cagna
Était aussi petite
Mais sitôt qu’ils sont tous entrés
Il les a enfermés en disant “soyez sages”
Et quand la bombe a explosé
De tous ces personnages il n’est plus rien resté
Tonton devant ce résultat ne se dégonfla pas
Et joua les andouilles
Au tribunal on l’a traîné et devant les jurés
Le voilà qui bafouille:
“Messieurs c’est un hasard affreux
Mais je jure devant Dieu
Qu’en mon âme et conscience
En détruisant tous ces tordus
Je suis bien convaincu
D’avoir servi la France”
On était dans l’embarras
Alors on le condamna et puis on l’amnistia
Et le pays reconnaissant l’élut immédiatement
Chef du gouvernement.
Boris Vian

samedi 14 avril 2012

LE BOUT DE MES DOIGTS par David TRONEL

Recueil : "Libre d'Ame" par David TRONEL - Avec son aimable autorisation.
Vous pouvez le rencontrer ce samedi et ce dimanche 14 et 15 avril 2012 au Salon de l'Ecriture - Salle Jean-Louis Barrault (sous le théâtre municipal) - Saint Jean de Maurienne.

LE BOUT DE MES DOIGTS

Le bout de mes doigts,
Il est pinceau ou bien guitare,
Il est couleur d'une cithare,
Comme une Afrique et son regard.

Le bout de mes doigts,
Il est emplumé de soleil,
Il est l'envie qui m'éveille,
Comme le rêve dans son sommeil.

Dans ma fuite et ma nuit,
Je m'éclaire la vie,
D'un bout de chandelle,
Que mes doigts tiennent en bouteille.

Cette bouteille à la mer,
Qui roule le long des bateaux de merveilles,
Cette bouteille que je perds,
Dans l'océan où je veille.

Racontez-moi des jours,
Racontez-moi des nuits,
Des voyages, des envies,
Des fleurs et leurs sombres paradis.

Je viendrai danser,
Sur les soleils de vos horizons,
Lorsqu'ils se rejoindront,
Dessinant l'aube de nos communes passions.

Sur les épaules aussi larges que belles,
De mon colosse de terre et de ciel,
Je laisse bruisser les feuillages,
De mes écritures aussi pures que sages.

Aussi loin que les rêves portent les jours,
Aussi près de moi toujours,
L'écriture de jour en jour,
Délivre à chaque tour, sa sagesse en retour.

David TRONEL

dimanche 8 avril 2012

LES SAISONS ET LES JOURS


Méditations d'un paysan au rythme de la nature.

....le calendrier solaire et agricole accompagne les grands temps de la vie liturgique. Pâques, en particulier, se situe après la pleine lune qui suit l'équinoxe de printemps, c'est-à-dire le 22 mars au plus tôt, le 25 avril au plus tard.
Or c'est le temps de l'éclatement de la beauté, un spectacle qui nous aide à rejoindre le mystère de la recréation qu'est Pâques.
Ceux qui ont un peu le sens de la contemplation aspirent alors aux promenades lors desquelles ils peuvent s'émerveiller des petites feuilles jaillissant partout.
Ce qui semblait mort manifeste une vitalité subite, sans la moinde intervention de l'homme.
C'est là un extraordinaire miracle annuel qui peut nourrir notre action de grâce si on prend le temps de s'y arrêter.
Ce jaillissement est pour les agriculteurs l'annonce de grands travaux. Et cela nécessitera d'eux beaucoup d'effforts et de confiance.
Ces deux termes sont essentiels : effort, car si on ne travaille pas, on n'obtient rien, confiance, car ce n'est pas notre petit travail qui donnera les choses, mais le Maître de la vie.

Jean-Louis LOREAU - Président des Journées Paysannes.