jeudi 27 août 2009

TA VIE


A toi, cher enfant,

Je peux tout t'appprendre sur le sida,

Mais je ne peux pas te protéger du HIV.

Je peux te dire des choses,

Mais je ne peux pas en être responsable.

Je peux te conseiller,

Mais je ne peux pas décider pour toi.

Je peux te parler de l'alcool et de la drogue,

Mais je ne peux pas dire non à ta place.

Je peux t'apprendre la bonté,

Mais je ne peux pas te donner la moralité.

Je peux t'enseigner le respect,

Mais je ne peux pas te rendre honorable.

Je peux te transmettre des valeurs,

Mais je ne peux pas te donner la moralité.

Je peux te donner de l'amour,

Mais je ne peux pas te donner une beauté intérieure.

Je t'ai donné la vie,

mais je ne peux pas la vivre à ta place...
Abner XOAGUB

samedi 22 août 2009

JE N'AI PAS ENVIE DE ME BATTRE CONTRE LE TEMPS

Le texte ci-dessous est adapté d'une prière superbe écrite par Michel Quoist - Prêtre et écrivain - (Seigneur, pourquoi faut-il toujours se forcer ? Je n'ai pas envie....)
J'ai souhaité qu'il concerne chaque être, qu'il fusse athée ou croyant......et que chaque femme....chaque homme....(et moi le premier !) comme la marque de nos faiblesses humaines.

Pourquoi faut-il toujours se forcer ?....Je n'ai pas envie.

Je n'ai pas envie de me lever et pas envie de me coucher. Je n'ai pas envie de partir au travail ou d'aller au collège. Je n'ai pas envie de faire le ménage et pas envie de repasser le linge. Je n'ai pas envie d'éteindre le poste de télévision et de faire mes devoirs. Je n'ai pas envie de me taire ou pas envie de parler. Je n'ai pas envie d'aller le voir, de lui serrer la main et même pas envie de lui sourire. Je n'ai pas envie de l'embrasser. Je n'ai pas envie de rendre le service demandé, de m'engager et pas envie d'aller à cette réunion. Je n'ai pas envie de résister à l'appel des sentiers de traverses au détour de ma route et pas envie d'éteindre ces images dorées, projetées sans cesse sur l'écran de mes rêves. Je n'ai pas envie de me battre contre le temps, de m'arrêter, de réfléchir, de méditer....

Pourquoi faut-il toujours se forcer pour vivre chaque jour ? Ce n'est pas facile, ce n'est pas gai. J'ai si souvent envie de faire ce que je ne dois pas faire, et si peu envie de faire ce qu'il faut que je fasse !

....Il est vrai que la graine doit être chaque jour arrosée pour nous donner son arbre...que la mère doit peiner pour que naisse l'enfant et les parents pour l'élever jusqu'à sa taille d'homme....que le boulanger doit travailler de nuit pour pétrir le pain et les ouvriers s'astreindre à la chaîne pour que roule l'automobile...même s'ils n'ont pas envie.

....Il est vrai que les savants doivent longtemps chercher pour trouver le médicament qui guérit, que des hommes doivent sacrifier leur vie pour qu'advienne la justice et que les amoureux doivent mourir chaque jour aux désirs égoïstes...pour que vive l'amour...même s'ils n'ont point envie.

....Car où serait ta dignité, ta belle liberté et ton pouvoir d'aimer si tu recevais l'arbre et l'enfant tout fait, le pain cuit sur la table servie, le médicament sauveur sans erreurs possibles et l'univers comme un paradis pour une humanité paisible...et les amours en fleurs sans risquer de faner ?

...Il est difficile d'être homme et difficile d'aimer...Ne te demande pas si tu as envie de faire ceci ou cela....Demande-toi si tu le désires pour toi et pour celles et ceux qui t'entourent...Demande-toi d'aimer de toutes tes forces car si tu aimais un peu plus tu souffrirais beaucoup moins et si tu aimais beaucoup plus jaillirait en toi la Joie en même temps que la vie.


samedi 15 août 2009

A MARIE * JEAN-PAUL II le 28 décembre 2006


Mère, Toi qui sais
Ce que signifie pour une mère
Serrer dans ses bras le corps mort de son fils,
De Celui à qui tu as donné la Vie,
Epargne à toutes les mères de ce monde
La mort de leurs enfants,
Les tourments de l'esclavage,
Les destructions de la guerre,
Les camps de concentration, les prisons.
Conserve-leur la joie de faire naître un homme,
De développer la vie en lui.
Au nom de cette vie,
Au nom de la naisssance du Seigneur, implore-nous la paix,
La justice dans le monde.
Mère de la Paix, dans toute la beauté et la majesté de ta maternité,
Nous t'en prions,
Sois avec nous à chaque instant.
Fais que l'année qui va venir
Soit une année de paix, en vertu de la naissance
Et de la mort de ton Fils.
Amen !

samedi 8 août 2009

PRIERE HUMORISTIQUE



Seigneur,
Je suis un trèfle à quatre feuilles,
Trouvez-moi.

Seigneur,
Je suis un seuil,
Franchissez-moi.

Seigneur,
Je suis une autruche,
Désablez-moi.

Seigneur,
Je suis une baudruche,
Dégonflez-moi.

Seigneur,
Je suis une croûte,
Rachetez-moi.

Seigneur,
Je suis une poutre,
Chargez-moi.

Seigneur,
Je suis une cruche,
Remplissez-moi.

Seigneur,
Je suis une bûche,
Enflammez-moi.

Seigneur,
Je suis un raté,
Choisissez-moi.

Seigneur,
Je suis une chute,
Arrêtez-moi.

Seigneur,
Quand je m'dis ''flûte'',
Jouez pour moi.

Amen ,

Alléluia !


P. Gihoul

samedi 1 août 2009

BALLADE POUR PRIER NOTRE DAME par François VILLON



Dame du ciel, régente terrienne,
Emperière des infernaux palus,
Recevez-moi, votre humble chrétienne,
Que comprise soie entre vos élus,
Ce nonobstant qu'oncques rien ne valus.

Les biens de vous, ma Dame et ma Maîtresse
Sont bien plus grands que ne suis pécheresse,
Sans lesquels biens âme ne peut mérir
N'avoir les cieux. Je n'en suis jangleresse :
En cette foi je veuil vivre et mourir.

A votre Fils dites que je suis sienne ;
De lui soient mes péchés abolus ;
Pardonne moi comme à l'Egyptienne,
Ou comme il fit au clerc Theophilus,
Lequel par vous fut quitte et absolus,
Combien qu'il eût au diable fait promesse
Préservez-moi de faire jamais ce,
Vierge portant, sans rompure encourir,
Le sacrement qu'on célèbre à la messe :
En cette foi je veuil vivre et mourir.

Femme je suis pauvrette et ancienne,
Qui riens ne sais ;
oncques lettres ne lus.
Au moutier vois, dont suis paroissienne,
Paradis peint, où sont harpes et luths,
Et un enfer où damnés sont boullus :
L'un me fait peur, l'autre joie et liesse.

La joie avoir me fais, haute Déesse,
A qui pécheurs doivent tous recourir,
Comblés de foi, sans feinte ne paresse :
En cette foi je veuil vivre et mourir.

Vous portâtes, digne Vierge, princesse,
Iésus régnant qui n'a ni fin ni cesse.
Le Tout-Puissant, prenant notre faiblesse,
Laissa les cieux et nous vint secourir,
Offrit à mort sa très chère jeunesse ;
Notre Seigneur tel est, tel le confesse :
En cette foi je veuil vivre et mourir.