samedi 31 décembre 2011

POEMES POUR L'AN NOUVEAU


La ronde des mois


Janvier prend la neige pour châle ;

Février fait glisser nos pas ;

Mars de ses doigts de soleil pâle,

Jette des grêlons aux lilas.


Avril s'accroche aux branches vertes ;

Mai travaille aux chapeaux fleuris ;

Juin fait pencher la rose ouverte

prés du beau foin qui craque et rit.

Juillet met les œufs dans leurs coques

Août sur les épis mûrs s'endort ;

Septembre aux grands soirs équivoques,

Glisse partout ses feuilles d'or.


Octobre a toutes les colères,

Novembre a toutes les chansons

Des ruisseaux débordant d'eau claire,

Et Décembre a tous les frissons.

Bonne année



Bonne année à toutes les choses,

Au monde, à la mer, aux forêts.

Bonne année à toutes les roses

Que l’hiver prépare en secret.

Bonne année à tous ceux qui m’aiment

Et qui m’entendent ici-bas.

Et bonne année aussi, quand même,

À tous ceux qui ne m’aiment pas.

Rosemonde Gérard 

Rosemonde Gérard, pour l'état-civil Louise-Rose-Étiennette Gérard, (1871-1953), auteure de recueils de poésies ("Les Pipeaux") et de pièces de théâtre, était l'épouse d'Edmond Rostand ("Cyrano de Bergerac", "L'Aiglon"). Le fruit de l'union de ces deux poètes a été le savant et humaniste Jean Rostand.

samedi 24 décembre 2011

LES ENFANTS DE LA TERRE

Cathédrale de Saint Jean de Maurienne - Savoie - France

IMAGINEZ !
SUR LE PARVIS DE NOTRE CATHERALE
JESUS EST LA POUR NOUS ACCUEILLIR
NOUS SOUHAITANT LA BIENVENUE...
STUPEFAITS....INCREDULES...
NOUS SOMMES...
ET POURTANT
IL NOUS INVITE A ENTRER
DANS SA MAISON
DANS NOTRE MAISON
L'EGLISE DE NOTRE BAPTEME
L'EGLISE DE NOTRE MARIAGE
L'EGLISE OU NOUS PRIONS
NOUS SOMMES TOUTES ET TOUS SILENCIEUX
NOUS SOMMES RASSEMBLES POUR CET INSTANT UNIQUE
LA NAISSANCE D'UN ENFANT....

SA VOIX S'ELEVE DOUCEMENT
EMPLISSANT PEU A PEU LE VOLUME DES VOUTES....
IL DEMANDE AVEC FORCE
QU'AVEZ-VOUS FAIT DE VOTRE TERRE !
QUEL MONDE ALLEZ-VOUS OFFRIR A CET ENFANT !

POURTANT
PARTOUT SUR LA TERRE
VOUS BATISSEZ DES MAISONS
POUR VOUS PROTEGER DU FROID,
DE LA CHALEUR, DE L'ORAGE ET DE LA PLUIE.

PARTOUT SUR LA TERRE
VOUS AVEZ BESOIN DE LITS POUR DORMIR
D'OUTILS POUR TRAVAILLER
DE RECIPIENTS ET DU FEU POUR FAIRE LA CUISINE.

PARTOUT SUR LA TERRE
LES FEMMES OFFRENT AUX HOMMES
L'ESSENTIEL DE LA VIE....DE LEUR VIE.

PARTOUT SUR LA TERRE
VOUS AVEZ DES ENFANTS
QUE VOUS AIMEZ ET QUE VOUS PROTEGEZ.

PARTOUT SUR LA TERRE
VOUS ETES, HOMMES ET FEMMES, TOUS PAREILS
ET POURTANT VOUS CROYEZ ETRE SI DIFFERENTS
QUE VOUS VOUS FAITES LA GUERRE.

A CET ENFANT QUI VA NAITRE
TRANSMETTEZ-LUI L'AMOUR
ET NON LA HAINE
L'ATTENTION AUX AUTRES
ET NON L'INDIFFERENCE !
AFIN DE POUVOIR LE MOMENT VENU
MURMURER :
SEIGNEUR JE SUIS DIGNE DE TE RECEVOIR
ET MON AME A ETE GUERIE GRACE A TOI.

QUE CE JOUR
DEDIEE A TOUS LES ENFANTS DE LA TERRE
RESTE VIVACE LONGTEMPS DANS NOS COEURS.

Daniel MEINDRE - 24/12/2005.

samedi 17 décembre 2011

COMME UNE SYMPHONIE PAR JO-AKEPSIMAS




COMME UNE SYPHONIE

DEVANT TOI, SEIGNEUR, JE RECONNAIS LE PRODIGE,
L'ÊTRE ETONNANT QUE JE SUIS !

C'EST TOI QUI M'A TISSE DANS LE VENTRE DE MA MERE.
PENDANT NEUF MOIS, TU M'AS BRODE DANS LE SECRET.
TU AS COMPOSE MON CORPS COMME UNE SUBTILE SYMPHONIE,
JOUR ET NUIT, CONCERT NON STOP POUR TOI !

LE PLUS PUISSANT ORDINATEUR N'EGALERA JAMAIS
L'INGENIOSITE DE MON CERVEAU.
TU M'AS DONNE:

DES YEUX POUR ADMIRER LA MER DIAPHANE DES CYCLADES,
LE SOURIRE D'UN ENFANT, DES OREILLES POUR BACH ET POUR LE JAZZ,
POUR LES HOMMES ET LES FEMMES DANS L'EPREUVE.

UNE BOUCHE POUR LA MOUSSARKA ET LE BORDEAUX,
POUR DIRE DU BIEN ET TE BENIR, POUR EMBRASSER,
POUR CHANTER ET CONSOLER, POUR ME TAIRE AUSSI !

DES MAINS POUR DONNER, POUR ACCUEILLIR,
DES DOIGTS POUR CARESSER MON PIANO
ET DESSINER DES NOTES DE MUSIQUE.

DES PIEDS POUR ME TENIR DEBOUT,
POUR COURIR, SENTIR LA TERRE.
CHAQUE PAS QUE JE FAIS ME RAPPROCHE DE TOI....

VIENDRAS-TU M'ACCUEILLIR ?
ET PUIS....PARDON POUR TOUTES MES FAUSSES NOTES !

Jo-Akepsimas

Jo Akepsimas arrive en France en 1958.
Il a alors 18 ans et commence des études de lettres classiques et de musique, prépare un doctorat sur Platon, puis il se consacre entièrement à la musique à 28 ans.
Croyant, très intéressé par la liturgie catholique et par la théologie sous-jacente, il se crée un style personnel inspiré par la musique classique, le jazz et le folklore.
Il enregistre son premier disque en 1968, composé de chants destinés à être chantés pendant la messe : Peuples battez des mains.
En 1969, il est l'un des fondateurs du groupe Crêche.
Il a depuis plus de 40 disques à son actif, soit plus de 500 titres.
Il collabore régulièrement avec des auteurs de textes comme Didier Rimaud, Claude Bernard, Raoul Mutin et surtout Michel Scouarnec, avec qui il a créé un répertoire de chants liturgiques couramment utilisé dans les paroisses du monde francophone.


Sa deuxième passion est la musique pour enfants, aussi bien dans le domaine de la chanson tous publics (sans caractère religieux), que dans le domaine de la chanson catéchétique et liturgique : avec Marie-Annick Rétif, dite Mannick, ils sont notamment à l'origine d'environ 500 chansons : la série Cigales, qui regroupe des chansons sans rapport direct avec la religion, la Chanson de l'Évangile en trois volumes, Comme un câlin, etc.

samedi 26 novembre 2011

IL PLEUT, IL PLEUT BERGERE * L'INTEGRALE*



Il pleut, il pleut bergère,

Presse tes blancs moutons,

Allons sous ma chaumière

Bergère, vite, allons.

J'entends sous le feuillage

L'eau qui tombe à grand bruit,

Voici, voici l'orage

Voici l'éclair qui luit.

Entends-tu le tonnerre ?

Il roule en approchant,

Prends un abri bergère

A ma droite en marchant.

Je vois notre cabane,

Et tiens, voici venir

Ma mère et ma sœur Anne

Qui vont l'étable ouvrir.
 
Bonsoir,bonsoir ma mère,

Ma sœur Anne bonsoir,

J'amène ma bergère

Près de nous ce soir.

Va te sécher ma mie,

Auprès de nos tisons.

Sœur, fais-lui compagnie,

Entrez, petits moutons.

Soignons bien, ô ma mère

Son tant joli troupeau;

Donnez plus de litière

A son petit agneau.

C'est fait, allons près d'elle

Eh bien, donc, te voilà !

En corset qu'elle est belle

Ma mère voyez-la.

Soupons! Prends cette chaise,

Tu seras près de moi;

Ce flambeau de mélèze

Brûlera devant toi.

Goûte de ce laitage

Mais tu ne manges pas !

Tu te sens de l'orage ?

Il a lassé tes pas.

Eh bien! voilà ta couche :

Dors-y bien jusqu'au jour;

Laisse-moi sur ta bouche

Prendre un baiser d'amour.

Ne rougis pas, bergère,

Ma mère et moi demain

Nous irons chez ton père

Lui demander ta main.

Il pleut, il pleut bergère,

Presse tes blancs moutons,

Allons sous ma chaumière

Bergère, vite, allons.

J'entends sous le feuillage

L'eau qui tombe à grand bruit,

Voici, voici l'orage

Voici l'éclair qui luit.
 
Entends-tu le tonnerre ?

Il roule en approchant,

Prends un abri bergère

A ma droite en marchant.

Je vois notre cabane,

Et tiens, voici venir

Ma mère et ma sœur Anne

Qui vont l'étable ouvrir.
 
Bonsoir,bonsoir ma mère,

Ma sœur Anne bonsoir,

J'amène ma bergère

Près de nous ce soir.

Va te sécher ma mie,

Auprès de nos tisons.

Sœur, fais-lui compagnie,

Entrez, petits moutons.
 
Soignons bien, ô ma mère

Son tant joli troupeau;

Donnez plus de litière

A son petit agneau.

C'est fait, allons près d'elle

Eh bien, donc, te voilà !

En corset qu'elle est belle

Ma mère voyez-la.
 
Soupons! Prends cette chaise,

Tu seras près de moi;

Ce flambeau de mélèze

Brûlera devant toi.

Goûte de ce laitage

Mais tu ne manges pas !

Tu te sens de l'orage ?

Il a lassé tes pas.
 
Eh bien! voilà ta couche :

Dors-y bien jusqu'au jour;

Laisse-moi sur ta bouche

Prendre un baiser d'amour.

Ne rougis pas, bergère,

Ma mère et moi demain

Nous irons chez ton père

Lui demander ta main.

Philippe Fabre d'Eglantine (1755-1794) - Chanson écritre en 1780 à Maastricht. Secrétaire de Danton avec lequel il montera à l'échafaud le 5 Avril 1794 il est aussi l'auteur du calendrier républicain en 1793.



dimanche 20 novembre 2011

LEUR FAIRE UNE PLACE par Philippe WARNIER

Cette prière n'a rien perdu de son actualité....malheureusement !

Seigneur, vois notre angoisse !
Souffre de notre inquiétude.
Nous avons mal à notre jeunesse !
Sa désespérance nous désespère
Et notre impuissance nous accable.

Oui, notre jeunesse est blessée d'une grande blessure.
Elle saigne d'une plaie profonde.
Elle se voit rejetée, elle souffre de se sentir exclue.
"Quelle société, nous crient-ils, avez-vous donc fabriquée
Pour que nous ne puissions y trouver notre place ?"

Et pourtant, Seigneur, vois le sérieux et la fierté de nos enfants
Quand ils deviennent des acteurs
Dans cette société du refus
Et que, pour la première fois, ils se font écouter.

Vois l'humilité et la patience des adultes
Qui inlassablement renouent les fils du dialogue.
Vois l'audace des prophètes
Qui tentent d'inventer un monde nouveau.
Notre monde est si compliqué....
Alors, ne nous lâche pas, Seigneur,
Et que ton Esprit nous inspire le courage de l'avenir !

Philippe WARNIER - Directeur de Prier de 1990 à 1999.

dimanche 13 novembre 2011

HYMNE A NOS POILUS PAR BERNARD DIO LE 11 NOVEMBRE 2011


Nous voilà revenus en ce onze Novembre

Devant ce monument où les noms des défunts

Egrenés dans le vent, la pluie et les embruns
A jamais gravés d'or dans le marbre et dans l'ambre

Nous rappellent le temps de cette horrible guerre.

Il n'en reste plus un de ces guerriers. Naguère

Ils venaient avec nous rappeler à chacun

Leurs moments de détresse ou parfois d'espérance

Sautant de leur tranchée au nom de notre France

J'ai des pleurs dans les yeux , écoutant un à un

Leurs noms que cet automne épèle par respect.

Tous ont rejoint là bas cet Eden des poilus

De ces derniers héros il n'en subsiste plus

Mais gardons leur mémoire un peu comme un regret

De ne plus les voir là pour ce onze Novembre

Saluer le drapeau de notre chère France

Gravons chaque visage et dans l'âme et dans l'ambre

Au nom de leur victoire en lauriers de souffrance.

Pour Le 11 Novembre 2011 à tous nos soldats morts pour nous

Bernard Dio

samedi 29 octobre 2011

CHANSON D'AUTOMNE

LES SANGLOTS LONGS
DES VIOLONS
DE L'AUTOMNE
BLESSENT MON COEUR
D'UNE LANGUEUR
MONOTONE.

TOUT SUFFOCANT
ET BLÊME, QUAND
SONNE L'HEURE,
JE ME SOUVIENS
DES JOURS ANCIENS
ET JE PLEURE;

ET JE M'EN VAIS
AU VENT MAUVAIS
QUI M'EMPORTE
Decà, Delà,
PAREIL A LA
FEUILLE MORTE.

Poèmes Saturniens.
Paul VERLAINE

dimanche 23 octobre 2011

PRIERE DU PAPE JEAN-PAUL II A LA SACRA DE SAINT MICHEL - VALLEE DE SUZE -

"Dieu de bonté et de miséricorde, à travers les siècles,
Tu as suscité dans cette vallée de Suze,
Un peuple qui t'appartienne et Tu as mis dans ses mains
Les semences pour une moisson abondante de vie éternelle.

Multiplie encore les dons de ta grâce
Et veille sur les habitants de ce pays:
Que ceux qui travaillent et se fatiguent
Dans les multiples activités qui assurent leur subsistance,
Maintiennent ouvert leur coeur à l'unique nécessaire;
Que chacun contribue par la ferveur de sa foi et de sa charité
A édifier un monde nouveau, éloigné des divisions et de la haine,
Avec un grand respect pour la vie et la création,
Recherchant avec dynamisme ce qui peut combler
Les coeurs affamés de joie et de paix;
Que la Vallée de Suze reste fidèle à l'héritage reçu
Et maintienne vive sa générosité au service de l'Eglise
A travers de nombreuses vocations sacerdotales et relieuses;
Que l'esprit de ceux qui ont vécu ici, Saint Jean Vincent,
Et les saints moines de cette abbaye,
Continuent à se manifester pour le salut de tous.

Par l'intercession de l'Archange Saint Michel,
Fais descendre en abondance la bénédiction sur cette vallée,
Sur ses villes et ses bourgs, sur les responsables du bien commun,
Sur les familles et sur les communautés, sur les paroisses et les associations,
Sur les enfants et sur les jeunes, sur les malades et sur les infirmes,
Sur les touristes et sur les étrangers,
Afin que tous puissent grandir dans leur dignité d'hommes et de fils de Dieu.

samedi 15 octobre 2011

LE FORGERON

4 Janvier 2003

Je me souviens, il y a longtemps,
En revenant de l'école, jeune garçon;
Quand frappe le Martinet, en chemin faisant,
Attiré par le son de l'enclume et l'art du forgeron.

Avec un petit canal amenant l'eau à la Roue,
Activant sur le mur, toute une batterie de poulies;
Aux courroies multiples entraînant le bruit fou,
A la Forge, de nombreuses tâches réunies.

Le Martinet s'actionnait sur le fer rouge,
Le Père assis sur le siège suspendu;
Manipulant en tous sens la pince qui bouge,
Droite et gauche, avant et arrière, assidu.

Le Forgeron façonne sa pièce à vive allure,
Ne perdant jamais le temps avant la courbure,
"Battons le fer pendant qu'il est encore chaud",
Ce proverbe que l'on emploie à tous les travaux.

Le Taillandier en ce temps là existait encore,
Pour fabriquer les outils à mains, des fermiers;
Sous la Flamme, le Fer en sort, couleur d'or,
Le Fils battait, du Marteau, les bras musclés.

Trempez-la dans l'Huile, trempez-la dans l'Eau,
Et n'oubliez pas le ton et la couleur cerise !
Le métal restera encore un moment très chaud,
Il ne faut pas craindre de mouiller la chemise.

Naît alors un autre proverbe trop connu,
De tout le monde, d'Amérique à Honolulu;
" C'est en Forgeant que l'on devient Forgeron",
Sans apprentissage, point de Maître tâcheron.

Je revois maintenant, dans la petite banlieue artisanale,
La bas, hors du centre de notre petite bourgade:
Mon ami Dominique en train de défrayer les annales,
Préserver la vraie Forge d'antan, partant en escapade.

Ce poème a été dédié par Hubert Dequier à son ami Dominique Bordas, Ferronnier d'Art.

Je le publie sur mon blog en hommage indirect à mon grand-père forgeron au début du 20ème siècle.















dimanche 9 octobre 2011

MOTS D'AMOUR D'UN BEBE EN DEVENIR A L'INTENTION DE SA MAMAN ET DE SON PAPA



C'EST MOI, TON ENFANT, QUI ATTEND AVEC IMPATIENCE L'INSTANT DE TE CONNAITRE;
JE SUIS LA... JUSTE A COTE DE TOI,
ET IL TE SUFFIT DE PLACER TA MAIN SUR LE VENTRE
DE MAMAN
POUR QUE JE RESSENTE DE TOI TA DOUCE CARESSE

ET EN MEME TEMPS,
POUR QUE MAMAN SOIT ENCOURAGEE;
ELLE EST TELLEMENT INQUIETE A PRESENT QUE JE SUIS LA,
C'EST UNE LOURDE RESPONSABILITE DE PORTER UN ENFANT,
ET IL FAUT VRAIMENT ETRE DEUX POUR LE FAIRE.
TOI, TU ES PRES D'ELLE, ET MOI JE SUIS EN ELLE, GRACE A TOI.

JE VIS PRES DE SON COEUR ET JE DEVINE TOUT,
RIEN QU'A L'ENTENDRE BATTRE.
TIENS...QUAND TON PAS RETENTIT DANS L'ESCALIER,
IL BAT PLUS FORT;
QUAND TU RENTRES TARD IL S'INQUIETE
ET IL SE REJOUIT
QUAND TU LA PRENDS POUR T'ENDORMIR...
TU SAIS, PAPA, LA OU JE SUIS ET
BIEN MALGRE MOI, JE SUIS LE TEMOIN DE BIEN DES
CHOSES ET LE CONFIDENT
BIEN INVOLONTAIRE ET IMPUISSANT.
C'EST POURQUOI, PAPA, PRENDS BIEN SOIN DE MAMAN.

CELA N'A L'AIR DE RIEN DE PORTER UN ENFANT,
MAIS JE SUIS EXIGEANT, MOI !
TU M'AS DONNE LE PREMIER SOUFFLE DE VIE,
MAIS MAMAN DOIT CONTINUER A L'ENTRETENIR.
C'EST ELLE QUI M'AIDE A FORMER MON COEUR, MES REINS,
MES POUMONS, MON SANG, ET MON CERVEAU,
ET MA CHAIR QUI VA RECOUVRIR TOUT CELA.
C'EST ELLE AUSSI QUI M'AIDE A L'OBTENIR ;
ET, MALGRE CETTE LOURDE CHARGE,
MAMAN CONTINUE COMME
AVANT A ENTRETENIR LE FOYER QUE BIENTOT
J'HABITERAI AVEC VOUS.

UN ENFANT, C'EST LE PLUS BEAU JOYAU DE LA CREATION
ET LA MERE EN EST L'ECRIN LE PLUS EXTRAORDINAIRE.
OH! JE SAIS, PAPA, COMBIEN TUS ES ATTENTIF  ET
QU'AU FOND DE TOI TU ES PRET
A ME CONNAITRE ET A M’AIDER.
LA, OU JE SUIS DANS CET ECRIN CHAUD ET DOUILLET QUE
TU AS CHOISI POUR MOI, IL M’ARRIVE DE M'ENDORMIR A DES HEURES IRREGULIERES OU ENCORE
D'ETRE DERANGE PAR LA DIGESTION
DE MAMAN, JE NE LUI EN FAIT PAS DE REPROCHES, MAIS,
VOIS-TU, ELLE NE PREND SON REPAS DU SOIR ET ELLE NE
VA SE COUCHER QUE LORSQUE TU ES RENTRE...

JE NE SAIS PAS ENCORE SI JE SUIS UNE PETITE FILLE OU
UN PETIT GARÇON, MAIS CE QUE JE SAIS,
C'EST QU'AVEC VOTRE AIDE,
JE SERAI LE PLUS BEL ENFANT DU MONDE,
ET AUSSI LE PLUS AIMANT
ET QUE JE VOUS CHERIRAI TOUTE MA VIE.

PAPA, IL FAUT QUE JE TE QUITTE, ET POUR QUE TU SOIS TOUT A
FAIT A TON AISE, JE TE PROMETS DE FERMER LES YEUX
DES QUE TU AURAS FINI DE LIRE CE MESSAGE...

OH ! PAPA...
TU VIENS D'EMBRASSER MAMAN...
ELLE A FERME LES YEUX....HEUREUSE ET APAISEE...
BONSOIR PAPA !
BONSOIR MAMAN !


dimanche 18 septembre 2011

STANCES DE L'IMPOSSIBLE

L'été sera l'hiver et le printemps l'automne,

L'air deviendra pesant, le plomb sera léger :

On verra les poissons dedans l'air voyager

Et de muets qu'ils sont avoir la voix fort bonne.

L'eau deviendra le feu, le feu deviendra l'eau

Plutôt que je sois pris d'un autre amour nouveau.

Le mal donnera joie, et l'aise des tristesses !

La neige sera noire, et le lièvre hardi,

Le lion deviendra du sang accouardi,

La terre n'aura point d'herbes ni de richesses ;

Les rochers de soi-même auront un mouvement

Plutôt qu'en mon amour il y ait changement.

 

Le loup et la brebis seront en même étable

Enfermés sans soupçon d'aucune inimitié ;

L'aigle avec la colombe aura de l'amitié

Et le caméléon ne sera point muable :

Nul oiseau ne fera son nid au renouveau

Plutôt que je sois pris d'un autre amour nouveau.

La lune qui parfait en un mois sa carrière

La fera en trente ans au lieu de trente jours ;

Saturne qui achève avec trente ans son cours

Se verra plus léger que la lune légère :

Le jour sera la nuit, la nuit sera le jour

Plutôt que je m'enflamme au feu d'un autre amour.

 

Les ans ne changeront le poil ni la coutume,

Les sens et la raison demeureront en paix,

Et plus plaisants seront les malheureux succès

Que les plaisirs du monde au coeur qui s'en allume.

On haïra la vie, aimant mieux le mourir

Plutôt que l'on me voie à autre amour courir.


 

On ne verra loger au monde l'espérance ;

Le faux d'avec le vrai ne se discernera,

La fortune en ses dons changeante ne sera,

Tous les effets de mars seront sans violence,

Le soleil sera noir, visible sera Dieu

Plutôt que je sois vu captif en autre lieu.
Amadis JAMYN - 1538-1592 - Champenois, ami intime de Ronsard, traducteur de l'Iliade et de l'Odyssée, il a composé de nombreux Sonnets, et le "Poème de la Chasse" dédié à Charles IX;



































































dimanche 11 septembre 2011

CHANSON D'AMOUR DU XVIIIEME SIECLE




En revenant des noces, j'étais bien fatiguée,
Au bord d'une fontaine, je me suis reposée
Et l'eau était si claire, que je m'y suis baignée;
A la feuille du chêne, je me suis essuyée...

Sur la plus haute branche, le rossignol chantait :
Chante, rossignol, chante, toi qui as le coeur gai !
Le mien n'est pas de même, il est bien affligé !
C'est de mon ami Pierre, qui ne veut plus m'aimer,
Pour un bouton de rose, que je lui refusai.

Je voudrais que la rose fût encor au rosier,
Et que mon ami Pierre fût encor à m'aimer.

samedi 20 août 2011

LA VIERGE A MIDI par Paul CLAUDEL




Il est midi. Je vois l'église ouverte. Il faut entrer.

Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.

Je n'ai rien à offrir et rien à demander.

Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela

Que je suis votre fils et que vous êtes là

Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête.

Midi !

Etre avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

Ne rien dire, mais seulement chanter

Parce qu'on a le coeur trop plein,

Comme le merle qui suit son idée

En ces espèces de couplets soudains.

Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,

La femme dans la Grâce enfin restituée,

La créature dans son honneur premier

Et dans son épanouissement final,

Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin

De sa splendeur originale.

Intacte ineffablement parce que vous êtes

La Mère de Jésus-Christ,

Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance

Et le seul fruit.

Parce que vous êtes la femme,

L'Eden de l'ancienne tendresse oubliée,

Dont le regard trouve le coeur tout à coup et fait jaillir

Les larmes accumulées,

Parce qu'il est midi,

Parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui,

Parce que vous êtes là pour toujours,

Simplement parce que vous êtes Marie,

Simplement parce que vous existez,

Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !




dimanche 14 août 2011

PRIERE A MARIE DE L'ESPERANCE PAR JEAN-PAUL II







Marie, Mère de l'espérance,

marche avec nous !

Apprends-nous à proclamer le Dieu vivant ;

aide-nous à témoigner de Jésus l'unique Sauveur :

rends-nous serviables envers notre prochain,

accueillants envers ceux

qui sont dans le besoin, artisans de justice,

bâtisseurs passionnés d'un monde plus juste,

intercède pour nous

qui oeuvrons dans l'histoire,

avec la certitude

que le dessein du Père s'accomplira.

Aurore d'un monde nouveau,

montre-toi la Mère de l'espérance

et veille sur nous !

Veille sur l'Eglise en Europe :
qu'elle soit transparente à l'Evangile,

qu'elle soit un authentique lieu

de communion,
qu'elle vive sa mission

d'annoncer, de célébrer et de servir

l'Evangile de l'espérance

pour la paix et la joie de tous.

Reine de la paix,
protège l'humanité du troisième millénaire !

Veille sur tous les chrétiens :
qu'ils avancent dans la confiance

sur le chemin de l'unité,
comme un ferment de pour la concorde

sur le continent.

Veille sur les jeunes,

espérance de l'avenir,
qu'ils répondent généreusement

à l'appel de Jésus;
veille sur les responsables des nations :

qu'ils s'emploient à édifier
une maison commune,

dans laquelle soient respectés la dignité
et les droits de chacun.

Marie, donne-nous Jésus !
Fais que nous le suivions

et que nous l'aimions !

C'est Lui,le responsable de l'Eglise,

de l'Europe et de l'humanité.
C'est Lui qui vit avec nous, au milieu de nous,

dans son Eglise.
Avec toi, nous disons

''Viens, Seigneur Jésus ! 
Que l'espérance de la gloire

déposée par Lui en nos coeurs
porte des fruits de justice et de paix !