samedi 15 octobre 2011

LE FORGERON

4 Janvier 2003

Je me souviens, il y a longtemps,
En revenant de l'école, jeune garçon;
Quand frappe le Martinet, en chemin faisant,
Attiré par le son de l'enclume et l'art du forgeron.

Avec un petit canal amenant l'eau à la Roue,
Activant sur le mur, toute une batterie de poulies;
Aux courroies multiples entraînant le bruit fou,
A la Forge, de nombreuses tâches réunies.

Le Martinet s'actionnait sur le fer rouge,
Le Père assis sur le siège suspendu;
Manipulant en tous sens la pince qui bouge,
Droite et gauche, avant et arrière, assidu.

Le Forgeron façonne sa pièce à vive allure,
Ne perdant jamais le temps avant la courbure,
"Battons le fer pendant qu'il est encore chaud",
Ce proverbe que l'on emploie à tous les travaux.

Le Taillandier en ce temps là existait encore,
Pour fabriquer les outils à mains, des fermiers;
Sous la Flamme, le Fer en sort, couleur d'or,
Le Fils battait, du Marteau, les bras musclés.

Trempez-la dans l'Huile, trempez-la dans l'Eau,
Et n'oubliez pas le ton et la couleur cerise !
Le métal restera encore un moment très chaud,
Il ne faut pas craindre de mouiller la chemise.

Naît alors un autre proverbe trop connu,
De tout le monde, d'Amérique à Honolulu;
" C'est en Forgeant que l'on devient Forgeron",
Sans apprentissage, point de Maître tâcheron.

Je revois maintenant, dans la petite banlieue artisanale,
La bas, hors du centre de notre petite bourgade:
Mon ami Dominique en train de défrayer les annales,
Préserver la vraie Forge d'antan, partant en escapade.

Ce poème a été dédié par Hubert Dequier à son ami Dominique Bordas, Ferronnier d'Art.

Je le publie sur mon blog en hommage indirect à mon grand-père forgeron au début du 20ème siècle.















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