dimanche 25 novembre 2012

LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES DE TOUS LES TEMPS * Paroles d'ALDONZA - Jacques BREL - L'HOMME DE LA MANCHA -

Je suis née comme une chienne une nuit où il pleuvait
Je suis née et ma mère est partie en chantant
Et je ne sais rien d'elle que la haine que j'en ai
J'aurais dû venir au monde en mourant
Eh bien sûr, il y a mon père, on dit, on dit souvent
Que les filles gardent leur père au profond de leur coeur
Mais je n'ai pas su mon père, mon père était plusieurs
Car mon père était un régiment
Je ne peux même pas dire s'ils étaient andalous ou prussiens
Sont-ils morts vers le nord, sont-ils morts vers le sud
Je n'en sais rien !
Une Dame, et comment veut-il que je sois une Dame ?
J'ai grandi comme une chienne de carrefour en carrefour
J'ai grandi et trop tôt sur la paille des mules
De soldat en soldat, de crapule en crapule
J'ai connu les bienfaits de l'amour
Et je vis comme une bête, je fais ça comme on se mouche
Et je vis sans savoir ni pour qui ni pour quoi
Pour un sou je me lève, pour deux sous je me couche
Pour trois sous je fais n'importe quoi !
Si vous ne me croyez guère, pour trois sous venez voir le restant
De la plus folle des fiancés au plus crapuleux des brigands de la terre
Mais chassez donc vos nuages et regardez-moi telle que je suis
Une Dame, une vraie Dame a une vertu, a une âme
Dieu de Dieu, de tous les pires salauds que j'ai connus
Vous qui parlez d'étoile, vous qui montrez le ciel,

Vous êtes bien le plus infâme, le plus cruel
Frappez-moi, je préfère le fouet à vos chimères,
Frappez-moi jusqu'au feu, jusqu'au sol, jusqu'à terre
Mais gardez votre tendresse, rendez-moi mon désespoir
Je suis née sur le fumier et j'y repars,
Mais je vous en supplie, ne me parlez plus de Dulcinéa
Vous voyez bien que je ne suis rien, je ne suis qu'Aldonza la putain.

dimanche 11 novembre 2012

ETRE RESPONSABLE ET ASSUMER NOTRE VIE

 
Nous ne prions pas pour ne pas faire d’effort ou pour ne pas travailler.
Dieu ne fera jamais pour nous ce que nous devons accomplir par nous-mêmes.
Lorsque nous prions, il nous faut faire tout ce que nous pouvons.
C’est ainsi que nos prières seront authentiques.
Inutile de prier Dieu pour notre réussite dans nos études et nos examens si nous ne travaillons pas autant que nous pouvons.
À quoi bon prier Dieu pour qu’il fasse de nous des sportifs de haut niveau si nous refusons de prendre l’entraînement au sérieux ?
De même, si nous sommes malades, c’est inutile de demander à Dieu la guérison si nous refusons d’obéir au médecin, de prendre les médicaments prescrits et de faire ce qu’il nous demande.
Par exemple, si je souffre d’un ulcère à l’estomac, ce n’est pas la peine que je prie Dieu pour ma santé si je continue à manger ce qu’il ne faut pas.
Prier, ce n’est pas voir Dieu faire les choses à notre place ; prier, c’est voir Dieu nous aider à agir nous-mêmes.
On a dit que Dieu a quatre réponses à la prière. Parfois il dit « oui ». A d’autres moments, il dit « non ». Parfois, il dit « attends ». La plupart du temps, il dit : « Je t’aiderai si tu fais tout ce que tu peux pour t’aider toi-même ».
C’est pareil quand nous prions pour d’autres personnes.
Inutile de demander à Dieu d’aider les pauvres si nous ne sommes pas prêts à partager avec eux.
Pas la peine de prier pour que Dieu réconforte les isolés si nous refusons de leur rendre visite.
La prière n’excuse pas la paresse.
Elle ne permet pas de rejeter tout le travail sur Dieu.
Prier, c’est le moyen de trouver la force et la capacité d’accomplir des choses avec Dieu que nous n’aurions jamais faites de nous-mêmes.

samedi 3 novembre 2012

DAME BLANCHE par Elisa FUKSA-ANSELME

Ce vendredi 9 novembre à 18H30 à l'Espace Culturel de Saint Jean de Maurienne se tiendra le vernissage de l'exposition d'Elisa Fuksa-Anselme "A LA CROISEE DES REGARDS" en présence de Françoise Renaud, écrivain-auteur de "Petites Proses".
Je ne peux que lui rendre hommage en ce jour en transcrivant l'un de ses textes publié dans un livre publié par les Editions DERRIER en 1999 (MONTAGNE) :
 
 
DAME BLANCHE
 
Le jour se lève sur un manteau de neige
Carrillonait le clocher du village
Le jour se lève sur un manteau de neige
Pour rassembler toutes les bonnes âmes
Armés de pelles ils creusaient le chemin.
 
Je veux sous mes pas te sentir craquer
Dans ce matin qui naît
Oh ! Divine !
 
Sur la montagne comme elle est belle
Toute la nuit elle est tombée
Comme elle scintille, fragile et fière
Tous les oiseaux ont fait silence.
 
Elle règne ici en souveraine
En ce matin de glace elle rit
Drapée de vagues immaculées
Princesse, épouse du ciel.
 
Je veux sur mes lèvres te goûter
Dans ce matin qui naît
Oh ! Divine !
 
Je veux sous mes pas te sentir craquer
Je veux de mes mains te caresser
Dans ce matin qui naît
Oh ! Belle Dame blanche.