vendredi 31 décembre 2010

SEULS LES HOMMES PASSENT

Je n'ai pas aimé 2010
Puis-je espérer en 2011 ?
Pourtant samedi succédera à vendredi
Quelle différence entre ces deux matins ?
Comme le premier jour de classe
Où le maître nous embarquait sur un navire
Qui devait nous faire découvrir mille rivages
Ce samedi est le prélude à des jours et des jours
Qui ne dévoileront leur avenir qu'au temps présent
On ne sait que me dire meilleurs voeux
Sans pouvoir m'offrir des moments d'éternité
N'osant me promettre félicité et bonheur
Refusant ces promesses que l'on ne sait pouvoir tenir
Espérant le meilleur du passé dans cet avenir incertain
Je vois cette année comme une montagne abrupte
Le ciel est bleu, le soleil ardent sur des neiges instables
En une ascension où jamais il ne faut regarder en arrière
De peur de choir dans un grand cri dans le néant
Jour après jour, heure après heure, je vois les humains
Se mouvoir sur un théâtre d'ombres et de lumières
S'éloignant du temps où j'ai ouvert les yeux à la vie
Se rapprochant du temps où mes yeux vont se clore
Mais désir intense de vivre mille vies, mille ans
Sachant pourtant que l'éternité ne pourrait être supportée
Car sur cette terre, trésor offert à notre avidité
Le lion, la baleine, le rossignol et mille et mille autres espèces
Possèdent aussi cette envie de vivre, de croître et multiplier
Avec cet espoir insensé de courir dans la savane, de fendre les océans
Et de charmer les forêts et le ciel.
En cette fin de journée d'un temps créé par l'Homme
Les douze coups de minuit ouvriront les portes d'un temps 
Qui murmurera que seuls les Hommes passent

Daniel MEINDRE le 31/12/2010 - 19h03 



samedi 18 décembre 2010

NOËL : CADEAU -


Un cadeau que je désire vous offrir à quelques jours de Noël....Cette crèche a été rapportée de Côte d'Ivoire voici plus de 30 ans par mon oncle et ma tante (cette dernière originaire de Saint Jean de Maurienne) qui ont vécu plus de 20 ans en pleine forêt ivoirienne, avec les ivoiriens, travaillant et vivant avec eux. Quand ils sont revenus en France, ils ont laissé une partie de leur coeur en Côte d'Ivoire.

Je ne comprends pas les hommes, dit Dieu :
Tous s'apprêtent à fêter Noêl
et si peu pensent à mon Fils !

Noël est pourtant la fête de mon Fils, ou bien ?
Et eux, les hommes, pas tous, mais la plupart,
font de Noël leur fête à eux.

Ils mangent et boivent en famille,
Ils se font des cadeaux.
Je veux bien qu'ils se fassent des cadeaux,
et demande même qu'ils en reçoivent.
Mais qu'ils n'oublient pas le cadeau extraordinaire
que moi, Père, je leur ai fait de mon Fils unique.

A-t-on jamais vu un père donner son fils en cadeau ?
J'ai fait don de mon Fils aux hommes qui se perdaient,
parce que mon amour pour eux
ne voyait pas d'autre moyen de les sauver.

J'ai bien le droit de demander qu'à Noël
les hommes pensent moins à leurs cadeaux à eux
et davantage à mon cadeau à moi,
Et je sais à quel point cela vaudrait mieux pour eux.

Il faut être raisonnable, dit Dieu :
ou bien fêter Noël et recevoir mon Fils, obéir à mon Fils,
ou bien ne pas recevoir mon Fils,
mais alors ne pas fêter Noël.

Il faut être raisonnable, dit Dieu.

Texte publié sur  http://www.prier.be/

dimanche 12 décembre 2010

LES SAPINS par Guillaume APOLLINAIRE


Les sapins en bonnets pointus
De longues robes revêtus
Comme des astrologues
Saluent leurs frères abattus
Les bateaux qui sur le Rhin voguent

Dans les sept arts endoctrinés
Par les vieux sapins leurs aînés
Qui sont de grands poètes
Ils se savent prédestinés
A briller plus que des planètes

A briller doucement changés
En étoiles et enneigés
Aux Noëls bienheureuses
Fêtes des sapins ensongés
Aux longues branches langoureuses

Les sapins beaux musiciens
Chantent des noëls anciens
Au vent des soirs d'automne
Ou bien graves magiciens
Incantent le ciel quand il tonne

Des rangées de blancs chérubins
Remplacent l'hiver les sapins
Et balancent leurs ailes
L'été ce sont de grands rabbins
Ou bien de vieilles demoiselles

Sapins médecins divagants
Ils vont offrant leurs bons onguents
Quand la montagne accouche
De temps en temps sous l'ouragan
Un vieux sapin geint et se couche

Guillaume Apollinaire - Alccols (1913)
Editions Gallimard;

Source : Revue VIRGULE
Site internet : http://www.virgule-mag.com
Une revue remarquable pour les 10/15 ans - Le magazine de Français et de Littérature - mais je dois avouer qu'elle est remarquable pour les adultes aussi par la qualité de ces textes - Le dernier numéro de décembre 2010 N°80 que vous pouvez aussi trouver chez votre point-presse analyse : PETER PAN l'enfant qui ne voulait pas grandir.

dimanche 5 décembre 2010

LE PETIT PRINCE par Antoine de SAINT EXUPERY

- Bonjour, dit le Petit Prince.
- Bonjour, dit le marchand.
C'était un marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif.
On en avale une par semaine et l'on n'éprouve plus le besoin de boire.
- Pourquoi vends-tu ça ? dit le Petit Prince.
- C'est une grosse économie de temps, dit le marchand.
Les experts font des calculs.
On épargne cinquante-trois minutes par semaine.
- Et que fait-on des cinquante-trois minutes ?
- On en fait ce que l'on veut.
- Moi, se dit le Petit Prince, si j'avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine.....

dimanche 21 novembre 2010

SAVOIE DANS TOUS TES ETATS

Claude HUSTACHE - Poète sensible....qui pour mieux accompagner ses textes leur offre un cocon musical....
Lauréat de nombreux prix et lors du Salon du Livre d'Hermillon lauréat du concours Poésie classique organisé par l'Académie de Maurienne dont il est membre émérite.

Ô ma Savoie si fière, tes lacs et tes rivières
Tes pics majestueux, éclatants de lumière
Tes forêts millénaires et tes glaciers sublimes
Où naissent des rivières, plongeant vers les abîmes
Tes vallées encaissées souvent lieu de passage
Où se sont engouffrées bien des hordes sauvages
Et tes vertes prairies, tes plaines et tes coteaux
D'où quelquefois surgit la tour d'un vieux château
Aurais-tu mérité une telle importance
Pour soudain te hisser aux couleurs de la France
Allobroge, vaillant, tes premières origines
Tu subiras longtemps l'influence latine
Qui nous amènera, routes, agglomérations
Le signe de la Croix, la civilisation
Au coeur du moyen-âge, les princes de Savoie
Ont su tourner la page et fréquenter les rois
Humbert aux blanches mains en fut le premier comte
D'autres suivront le chemin, dans la nation qui monte
Plus tard par un échange de Napoléon trois
Une affaire qu'on arrange, un bien que l'on s'octroie
Notre fière Savoie cela ne vous déplaise
Doucement passera aux possessions françaises
Et toi petite soeur, toi tu restes si belle
Encrée dans notre coeur, ô Savoie éternelle.

Claude HUSTACHE

samedi 13 novembre 2010

LA VIE POURTANT


EN PASSANT PAR ARMILLON


CHEMIN PENTU...CHEMIN ARDU.....

TOURNICOTANT....AHANANT....

TOUR DE BEROLD EN VUE !

GUETTEUR AVINE

GUETTANT EN VAIN....

CHEVALIER SANS DESTRIER

LES PIEDS DANS LE FUMIER....

PORCS COUINANT....

FEMMES CAQUETANT....

SERVANTES AVENANTES...

TROUBADOUR TROUSSANT

DES VERS A LA CHATELAINE

REVANT DU PRINCE CHARMANT...

CUISINE ENFUMEE....NOIRE COMME L'ENFER....

CHAMBRES TRISTES ET SOMBRES....

CORBEAUX CROASSANT...LOUPS HURLANT....

OURS GRONDANT...

PESTE RÔDANT....

INCANTATIONS....PRIERES.....GRÂCES RENDUES....

PELERINAGES....REPENTANCES....

SORCIERES SUR LES BÛCHERS...

MALANDRINS DETROUSSANT...

LA VIE POURTANT !

ENFANTS NAISSANT....NAISSANT.....

LE SOLEIL.....LA LUNE...LA NUIT...LE JOUR...

LA NEIGE....LE FROID....

CULTURES RAVAGEES....BRÛLEES...

LA VIE POURTANT !

FAIRE FACE A CE MONDE HOSTILE....

DOS ARQUE SUR LE SOC QUI TRANCHE LA TERRE...

FEMME QUI JAMAIS NE S'ARRÊTE....

LA VIE POURTANT !

Daniel MEINDRE le 13 novembre 2010

samedi 6 novembre 2010

LETTRE D'UN BEBE A SA MAMAN


Je sais....Je suis encore trop petite

Pour te dire mille choses.

Beaucoup d'années passeront avant de créer des mots.

Alors ma petite maman adorée

Pour le temps où j'étais blottie en toi

Comme dans un cocon...

Pour le temps où tu me parlais déjà avec Papa....

Pour le temps où tu as su t'arrêter

Pour me permettre de venir au monde...

Pour tout le temps que tu m'as consacré....

Pour le temps où tu me voyais avec un regard émerveillé....

Pour ce temps où je criais pour que tu viennes....

J'aime tant quand tu es là

Au point, même si ce n'est pas toujours gentil...

Au point de t'empêcher de te reposer...

De crier de nouveau !

Alors ce soir, quand tu rentreras

Tu me diras les mots que j'aime...

Et moi, tout en moi...

Je te dirai je t'aime !


Daniel MEINDRE le 6/11/2010

lundi 1 novembre 2010

AVANCEZ TOUS LES SAINTS DE DIEU


La Toussaint....la fête de tous les saints.....Le 2 novembre...la fête des morts.....


Avancez, vous les rejetés de la Terre,

vous les exclus et vous les oubliés.

Avancez, vous les condamnés

exécutés au petit matin glacé,

vous les drogués et les prostituées

dans vos paradis d'enfer,

vous les pauvres abandonnés.

Avancez, tous les saints de Dieu.


Avancez, vous les braves gens

qui n'avez pas oublié d'aimer,

vous les vagabonds

au regard de grand ciel

et vous les gendarmes

qui ne les avez pas arrêtés.

Avancez, tous les saints de Dieu.


Avancez, vous les riches

qui avez su donner,

vous les puissants

qui avez su partager.

Avancez, tous les saints de Dieu.


Avancez, vous les apôtres,

vous les docteurs de la loi,

vous les fidèles.

Avancez, vous les petits et les grands,

vous les humbles,

avancez dans l'amour de Dieu.


Albéric de Palmaert, journaliste et écrivain (Extrait de Clair de Terre - Editions Fleurus)

dimanche 24 octobre 2010

ODE AUX FEMMES DE SAVOIE



Il est exceptionnel que je publie l'un de mes propres poèmes mais celui-ci a été écrit en hommage à la Savoie.....et en particulier aux femmes de Savoie.
ODE AUX FEMMES DE SAVOIE

En ce début de millénaire, il me plait et je le veux,
Vous narrer sous la forme d’un lai l’existence de ces femmes qui,
Depuis un temps certain, demeurent sur ces terres de Savoie.

Elles savent que leur vie est comme le champ de leur enfance,
Parfois empli de ronces, de rhododendrons et de mûres sauvages,
Monde sans chemins tracés et odorant bon l’aventure et l’interdit….
Parfois bien ordonné, fleurs captives, allées au cordeau,
Bancs en pierre froide et dure, tonnelles accueillant roses et passiflores…

Comme un fil d’argent qui relie les siècles, il me souvient en ces
Temps dits obscurs de Thècle qui, lors de la Grande Peste sut
Par son dévouement offrir aux autres la lumière de l’éternité…
Temps aussi chantés par Nicolas Martin qui offrit à Marie une corbeille
De mots si enchanteurs que son regard se voila devant l’offrande….
Temps mystérieux où Isabeau hantait la forêt d’Armillon vêtue
D’un brocart bleu roi en soie parcouru de fils d’or et d’argent….
Temps où la Savoie émergeait, fragile et pourtant forte comme
Louise qui, femme libre, avançait, fière, dans un monde hostile…
Temps du Haut Moyen-âge où Catherine, mystique et sensuelle,
Menait hardiment la foule joyeuse se pâmer à la Fête des Fous
.

Elles aimaient tant se souvenir, les yeux mi-clos, sourire édenté….
Elles avaient le regret du temps passé….le regret de ne pas avoir fait..
Le regret de ne pas avoir su s’émerveiller…le regret de mille choses
Qui, dans une vie sont comme dans le ciel mille étoiles
Qu’elles voyaient sans voir, car leur regard oublie de discerner l’essentiel.
femmes de Savoie.....
Daniel MEINDRE - 2010 -

jeudi 21 octobre 2010

PRIX DE LECTURE A HAUTE VOIX CHARLES MALY






Un prix amplement mérité....Qualité du texte....Qualité de la lecture....Tous les critères ont été respectés et le tonnerre d'applaudissements qui ont conclu sa lecture était amplement mérité.

Découvrez le texte lu :


FLEURS ET COURONNES par Jacque
Fleurs et Couronnes


Homme
Tu as regardé la plus triste la plus morne de toutes les fleurs de la terre
Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom
Tu l'as appelée Pensée.
Pensée
C'était comme on dit bien observé
Bien pensé
Et ces sales fleurs qui ne vivent ni ne se fanent jamais
Tu les as appelées immortelles...
C'était bien fait pour elles...
Mais le lilas tu l'as appelé Lilas
Lilas c'était tout à fait ça
Lilas...Lilas...
Aux marguerites tu as donné un nom de femme
Ou bien aux femmes tu as donné un nom de fleur
C'est pareil.
L'essentiel c'était que ce soit joli
Que ça fasse plaisir...
Enfin tu as donné les noms les plus simples à toutes les fleurs simples
Et la plus grande la plus belle
Celle qui pousse toute droite sur le fumier de la misère
Celle qui se dresse à côté des vieux ressorts rouillés
A côté des vieux chiens mouillés
A côté des vieux matelas éventrés
A côté des baraques de planches où vivent les sous-alimentés
Cette fleur tellement vivante
Toute jaune toute brillante
Celle que les savants appellent Hélianthe
Toi tu l'as appelée soleil
...Soleil...
Hélas! hélas! hélas et beaucoup de fois hélas!
Qui regarde le soleil hein ?
Qui regarde le soleil ?
Personne ne regarde plus le soleil
Les hommes sont devenus ce qu'ils sont devenus
Des hommes intelligents...
Une fleur cancéreuse tubéreuse et méticuleuse à leur boutonnière
Ils se promènent en regardant par terre
Et ils pensent au ciel
Ils pensent... ils pensent...ils n'arrètent pas de penser...
Ils ne peuvent plus aimer les véritables fleurs vivantes
Ils aiment les fleurs fanées les fleurs séchées
Les immortelles et les pensées
Et ils marchent dans la boue des souvenirs dans la boue des regrets
Ils se traînent
A grand-peine
Dans les marécages du passé
Et ils traînent...ils traînent leurs chaînes
Et ils traînent les pieds au pas cadencé...
Ils avancent à grand-peine
Enlisés dans leurs champs-élysées
Et ils chantent à tue-tête la chanson mortuaire
Oui ils chantent
A tue-tête
Mais tout ce qui est mort dans leur tête
Pour rien au monde ils ne voudraient l'enlever
Parce que
Dans leur tête
Pousse la fleur sacrée
La sale maigre petite fleur
La fleur malade
La fleur aigre
La fleur toujours fanée
La fleur personnelle......
La pensée...
Jacques PREVERT.

dimanche 10 octobre 2010

EN SOUVENIR D'UNE AMIE QUI NOUS A QUITTES VOICI QUELQUES JOURS


Poème de Péguy d'après une prière de Saint Augustin.
L'amour ne disparaît jamais, la mort n'est rien.
Je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, tu es toi.
Ce que nous étions l'un pour l'autre nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné.
Parle-moi comme tu l'as toujours fait.
N'emploie pas un ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Prie, souris, pense à moi.
Prie pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été,
sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre.
La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié.
Elle est ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vie....
Je t'attends, je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien.
Charles PEGUY

samedi 2 octobre 2010

CHANSON D'AUTOMNE


LES SANGLOTS LONGS
DES VIOLONS
DE L'AUTOMNE
BLESSENT MON COEUR
D'UNE LANGUEUR
MONOTONE.
TOUT SUFFOCANT
ET BLÊME, QUAND
SONNE L'HEURE,
JE ME SOUVIENS
DES JOURS ANCIENS
ET JE PLEURE;
ET JE M'EN VAIS
AU VENT MAUVAIS
QUI M'EMPORTE
DECà, DELà,
PAREIL A LA
FEUILLE MORTE.
Poèmes saturniens.
Paul VERLAINE

dimanche 26 septembre 2010

SUR LA ROUTE DE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE


Poussière, boue, soleil et pluie,

C'est le chemin de Santiago.

Des milliers de Pèlerins

Et plus d'un millier d'années.

Pèlerin, Qui t'appelle ?

Quelle force cachée te mène ?

Ni le chemin des étoiles

Ni les grandes cathédrales.

Ce n'est pas non plus la brave Navarre

Ni le vin de la Rioja

Ni les fruits de mer Galiciens

Ni les champs Castillans.

Pèlerin, Qui t'appelle ?

Quelle force cachée te mène ?

Ni les personnes sur le Chemin

Ni les coutumes rurales

Ni l'histoire, ni la culture

Ni le Coq de la Calzada

Ni le Palais de Gaudi

Ni le château de Ponferrada.

Je vois tout en passant

Et c'est un plaisir de tout voir

Mais la voix qui m'appelle

Je l'entends au plus profond de moi.

La Force qui me pousse,

La Force qui me mène,

Je ne sais pas moi-même l'expliquer :

Seul celui d'En-Haut le sait.

dimanche 5 septembre 2010

LE CANCRE par Jacques PREVERT


LE CANCRE


IL DIT NON AVEC LA TETE

MAIS IL DIT OUI AVEC LE COEUR

IL DIT OUI A CE QU'IL AIME

IL DIT NON AU PROFESSEUR

IL EST DEBOUT

ON LE QUESTIONNE

ET TOUS LES PROBLEMES SONT POSES

SOUDAIN LE FOU RIRE LE PREND

ET IL EFFACE TOUT

LES CHIFFRES ET LES MOTS

LES DATES ET LES NOMS

LES PHRASES ET LES PIEGES

ET MALGRE LES MENACES DU MAÎTRE

SOUS LES HUEES DES ENFANTS PRODIGUES

AVEC DES CRAIES DE TOUTES LES COULEURS

SUR LE TABLEAU NOIR DU MALHEUR

IL DESSINE LE VISAGE DU BONHEUR.

dimanche 29 août 2010

PRIERE DE L'ENSEIGNANT


Dans quelques jours seulement....la ville va retrouver son rythme habituel...et la rentrée scolaire voir de nouveau la rencontre entre des femmes et des hommes qui aiment leur métier et des jeunes de tous âges qui aimeraient tant recevoir ce qui leur permettra de devenir des femmes et des hommes responsables....

Rôle difficile dans un monde où l'école n'est plus le seul centre de vie et d'apprentissage...

Je pense que cette prière écrite par une prof restée anonyme est belle tout simplement....

Que j'encourage et ne décourage pas,

que j'incite et que je ne réprime pas,

que je sourie et je ne crie pas,

que je sois douce et que je ne me fâche pas,

que je sois respectueuse et non méprisante,

que ma patience n'ait pas de limites et mon impatience pas de départ,

que je mette en confiance et pas en peur,

que je fasse sortir le bon et ne souligne pas les difficultés,

que j'élève et ne rabaisse pas,

que je me rende compte de mes faiblesses et ne m'énerve pas,

que j'accueille et n'exclue pas,

que j'accepte et ne juge pas,

être un puits de patience,

un havre d'accueil,

une source de courage,

un modèle d'ouverture aux autres.

Il y a du travail Mon Dieu, aide-moi tous les jours, toutes les minutes.

dimanche 22 août 2010

LE TRAVAIL ET LA RETRAITE


JE T'EN SUPPLIE, SEIGNEUR,
DONNE-MOI LA FORCE DE RESISTER
CONTRE TOUS LES NON-SENS.
NON-SENS DU TRAVAIL SANS SIGNIFICATION,
NON-SENS DU LOISIR SANS BUT,
NON-SENS DE L'OUBLI DE LA VIE FAMILIALE,
NON-SENS DU REFUS DE LA VIE SOCIALE.
SEIGNEUR, EN CE DEBUT D'ANNEE,
ALORS QUE L'ON NOUS PARLE DE TRAVAIL
ET DE RETRAITE,
APPRENDS-MOI A CONTRIBUER VRAIMENT,
MALGRE TOUTES LES CONTRAINTES
INHERENTES A LA VIE DES HOMMES,
A CONSTRUIRE UN MONDE VRAIMENT HUMAIN
ET A TE L'OFFRIR.
Mrg Michel DUBOST.
Evêque d'Evry-Corbeil-Essonnes.
Revue PRIER - Septembre 2010

samedi 7 août 2010

PREMONITION


ACTE D'ABANDON A LA MISERICORDE


Seigneur, voilà plus de soixante-cinq ans que tu m'as fait le don inestimable de la vie, et depuis ma naissance, tu n'as cessé de me combler de tes grâces et de ton amour infini. Avec ta grâce et ton secours, j'ai pu triompher de ces obstacles et avancer vers toi....
Mon âme te chante sa reconnaissance.

Mais je rencontre quotidiennement dans mon entourage des personnes âgées que tu éprouves fortement : et souvent elles n'ont plus la force de te prier, d'autres ont perdu l'usage de leurs facultés mentales et ne peuvent plus t'atteindre à travers leur monde irréel. Je vois agir ces gens et je me dis : "Si c'était moi ?".
Alors, Seigneur je t'offre à l'avance mon acceptation à ta sainte volonté, et dès maintenant je veux que si l'une ou l'autre de ces épreuves m'arrivait, elle puisse servir à ta gloire et au salut dees âmes.

Si, un jour, la maladie devait envahir mon cerveau et anéantir ma lucidité, déjà, Seigneur, ma soumission est devant toi et se poursuivra en une silencieuse adoration. Si, un jour, un état d'inconscience prolongée devait me terrasser, je veux que chacune de ces heures que j'aurai à vivre soit une suite ininterrompue d'actions de grâce et que mon dernier soupir soit aussi un soupir d'amour.

Mon âme, guidée à cet instant par la main de Marie, se présentera devant toi pour chanter tes louanges éternellement. Amen.


Jean-Paul II (1985)

soit 20 ans avant sa mort....Lucidité extraordinaire....Acceptation.....Un texte impressionnant.....

dimanche 18 juillet 2010

SUR LES CHEMINS DE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE


Marche,

Tu es né pour la route.

Marche,

Tu as rendez-vous.

Où ?

Avec qui ?

Tu ne sais pas encore.

Avec toi peut-être.

Marche,

Tes pas seront tes mots.

Le chemin, ta chanson,

La fatigue, ta prière.

Et ton silence, enfin

Te parlera.

Marche,

Seul, avec d’autres.

Mais sors de chez toi.

Tu te fabriquais des rivaux

Tu trouveras des compagnons.

Tu te voyais des ennemis

Tu te feras des frères.

Marche,

Ta tête ne sait pas

Où tes pieds

Conduisent ton cœur.

Marche,

Tu es né pour la route.

Celle du pèlerinage.

Un autre marche vers toi

Et te cherche.

Pour que tu puisses le trouver

Au sanctuaire du bout du chemin

Au sanctuaire du fond de ton cœur .

Il est ta paix

Il est ta joie

Va, déjà Dieu marche avec toi.
Prière envoyée par Paul Burget, trouvée dans une église du chemin allant à Saint Jacques de Compostelle.

dimanche 11 juillet 2010

PRIERE POUR MES AMIS PHOTOGRAPHES


D'après Mgr Michel DUBOST - Evêque d'Evry-Corbeil-Essonnes.

J'aime son texte et ses commentaires....

......C'est le temps des poètes qui cherchent à saisir la beauté du monde, et le reflet rose du soleil levant sur un cristal de glace.

.....C'est le temps des goujats qui, au prétexte d'avoir un appareil en main, vous bousculent et viennent vous boucher la vue...C'est le temps des spectateurs qui mitraillent sans regarder et sans vivre...

.J'aime beaucoup sa conclusion :

....Un jour, une Kabile, à Tizi Ouzou, m'a dit : "Tu n'as pas le droit. Je ne t'appartiens pas".

J'ai arrêté. Elle avait raison.

Rien ne nous appartient.

Rien.


Seigneur, je te prie pour les photographes.

Les "grands" - les professionnels -

Et les "petits" - ceux du dimanche.

Fais, Seigneur, que par leur art

Ils apprennent à voir l'invisible,

Cette transparence qui flotte, muette, dans l'air

Et qui pourtant parle de l'essentiel,

Du vrai, du beau, de Toi.

Donne-moi aussi de savoir regarder, comme eux,

Avec ce désir d'arrêter le cours du temps

Pour être capable de sonder

L'incroyable richesse de chaque instant,

Non pour le posséder?

Alors qu'il s'écoule entre les doigts,

Mais pour le respecter plus complètement.

Et rendre grâce.

dimanche 20 juin 2010

CREUSONS UN PUITS



Viens, creusons un puits


Auteur : Frère Christian de Chergé

Depuis qu'un jour il m'a demandé,

tout à fait à l'improviste,

de lui apprendre à prier, Mohammed a pris l'habitude

de s'entretenir avec moi.

C'est un voisin.

Nous avons ainsi une longue histoire de partage...

Un jour, il trouva la formule

pour solliciter un rendez-vous :

''Creusez notre puits !''

Une fois, par mode de plaisanterie,

je lui posai la question :

''Qu'est-ce que nous allons trouver ?

De l'eau musulmane

ou de l'eau chrétienne ?''

Il m'a regardé, mi-rieur, mi-chagriné :

nous marchons ensemble,

et tu me poses cette question...

tu sais, au fond de ce puits-là, ce que je trouve :

c'est l'eau de Dieu !''

Le frère Christian de Chergé était un des 7 moines enlevés et assassinés par le GIA en 1996 en Algérie

dimanche 13 juin 2010

J'AI FAIT UN REVE


I have a dream


Auteur : Ngatcha Nkonkep Lydie Gilvannie

Oui comme le disait Martin Luther King :

J'ai rêvé Seigneur,
D'un monde où toutes les ethnies se réuniraient,
Pour ne former qu'une,
Dans les moments de joie et de peine.
J'ai rêvé Seigneur,
D'un monde où toutes les ethnies se réuniraient,
Pour ne former qu'une,
En prenant un peu partout,
Et en n'en faisant qu'une bien meilleure.

J'ai rêvé Seigneur,
D'un monde où tous les hommes,
Auraient les mêmes droits,
Où tous auraient accès à tout,
Sans distinction d'ethnies.
J'ai rêvé Seigneur,
D'un monde où c'est le travail,
Qui fait la valeur de l'homme,
Et non la paresse,
Et non l'argent,
Et non le pouvoir.

J'ai rêvé Seigneur,
D'un monde où la justice et le droit,
Ne seraient plus foulés aux pieds par les humains.
Mais où règne la clairvoyance,
Où la justice est vraiment justice,
Où le droit est vraiment droit,
Où la justice et le droit ne sont la propriété de personne.

J'ai rêvé Seigneur,
D'un monde où règnent entre les hommes,
La paix et non la guerre,
L'Entente et non la mésentente,
Le partage et non l'égoïsme,
L'Egalité et non le favoritisme,
La lumière et non les ténèbres,
L'Amour et non la haine,
L'Amour vrai et l'Amour sincère.

Seulement Seigneur,
Ce n'était qu'un rêve
Mais en attendant,
Crée en nous le désir,
De vivre dans la Paix,
De vivre dans la Fraternité,
De vivre dans le Partage,
D'aspirer à la justice et au droit,
D'aspirer à la lumière et, D'aspirer à l'amour vrai et sincère
Sans lequel rien ne changera.

Alors seulement,
Ce rêve deviendra réalité.

dimanche 30 mai 2010

LA VISITATION D'ANNECY * SAINT FRANCOIS DE SALES * SAINTE JEANNE DE CHANTAL *















































































































La Basilique fut construite entre 1922 et 1930....Elle accueille deux grands saints que sont François de Sales et Jeanne de Chantal.
Dans le choeur, la Mosaîque évoque l'esprit de François de Sales, appelé "Docteur de l'Amour".
Les vitraux relatent la vie de ces deux saints.
Quelques remarques historiques :
François de Sales est né en 1567. Il fut évêque de Genève mais réside à Annecy. Il fonde avec le sénateur Favre, père du grammairien Vaugelas, l'Académie Florimontane. Il meurt à Lyon en 1622 à 55 ans.
Jeanne de Chantal est née à Dijon en 1572. En 8 ans de mariage elle est mère de 6 enfants. Son aîné Celse-Bénigne deviendra le père de Mme de Sévigné. Veuve en 1601 elle rencontre en 1604 François de Sales qui deviendra son guide spirituel. Le 29 mars 1610 elle quitte tout pour venir à Annecy où elle fonde La Visitation avec François de Sales. De 1615 à 1641 elle fonde 87 monastères. Les gens d'Annecy la vénèrent. Anne d'Autriche lui demande de bénir le dauphin, le futur Louis XIV. Elle meurt en 1641. Elle est la patronne de toutes les vocations.