dimanche 20 septembre 2009

QUELQUES PENSEES D'AMERIQUE LATINE

Violeta Parra
Merci à la vie qui m'a tant donné.
Elle m'a donné deux yeux, et quand je les ouvre,
Je distingue parfaitement le noir du blanc,
Et là-haut dans le ciel un fond étoilé,
Et parmi les multitudes l'homme que j'aime.
Merci à la vie qui m'a tant donné.
Nous sommes tous des Colomb qui parions sur la réalité de notre imagination et nous gagnons; nous sommes tous des Quichotte qui croyons ce que nous imaginons.
Carlos Fuentes
Carlos Fuentes, né à Panama en 1928, est sans conteste le plus connu des écrivains mexicains. Il a le don de l’ubiquité : non content de se déplacer dans le champ romanesque avec une aisance stupéfiante, variant les plaisirs dans l’exercice de genres différents, il évolue aussi dans celui de l’essai. Les romans et nouvelles que Carlos Fuentes a publiés depuis 1954 s’apparentent à des étoiles, régies par des lois astrophysiques, au sein de cette constellation qu’est « L’âge du temps », titre donné à l’ensemble de son œuvre.
Insdissociable du Mexique et de son identité sans cesse repensée, cette œuvre milite aussi pour l’altérité des cultures, dialogue avec l’Europe et les Etats-Unis. Ses monuments : La région la plus limpide, Terra Nostra, Christophe et son œuf, voisinent avec des folies d’une grâce incomparable : Aura, Zone sacrée, Diane ou la chasseresse solitaire. La dialectique, le réalisme symbolique, l’humanisme, le lyrisme, l’ironie président à l’affrontement des temps, des lieux, des cultures, des langages dans ce que Carlos Fuentes nomme l’arène romanesque. Tout l’héritage culturel du romancier y est mis en mouvement, questionné et interrogé. Dans ses derniers titres : Toutes les familles heureuses (2006) et La voluntad y la fortuna (2008), l’actualité brûlante du Mexique rejoint encore et toujours les profondeurs du temps.
Adepte du travestissement, l’écriture de Fuentes sait briser les miroirs où se reflètent ses propres identités. A travers ses romans et nouvelles, Carlos Fuentes ne cesse de démontrer qu’il n’est de mémoire et d’imagination qu’avec l’autre. Les lecteurs, invités à se damner, à se racheter, à rêver l’histoire, sont le public de ce grand théâtre du monde.
Parmi les nombreuses reconnaissances que Carlos Fuentes a reçues pour l’ensemble de son œuvre, on mentionnera le prix internacional Alfonso Reyes, 1979, le prix nacional de Ciencias y Artes en lingüística y literatura, 1984, le prix Cervantès, 1987, le prix de l’ordre de l’Indépendance culturelle Ruben Darío, 1988 ; la médaille rectorale de L’université du Chili, 1991 ; l’ordre du Mérite du Chili, celui du Commandeur, 1993 ; le prix Príncipe de Asturias, 1994 ; le prix international Grizane Cavour, 1994 ; le prix Picasso, UNESCO, 1994 ; la légion d’Honneur, 2003 et le prix de la latinité décerné par les Académies de la Langue Brésilienne et Française, 2000. FO
http://centrenationaldulivre.fr/
Fais que ta peur soit toute petite, car si tu la laisses grandir, c'est toi qui seras tout petit.
Proverbe amazonien.

Aucun commentaire: