samedi 23 juillet 2011

MILLY OU LA TERRE NATALE par ALPHONSE DE LAMARTINE

Le temps s'y prête.....ainsi qu'un souvenir de cette poésie apprise enfant et surtout les deux derniers vers qui sont restés ancrés en moi....envie aussi de partager un temps où les mots étaient images...et leur beauté limpide comme la source qui bruissait comme une musique céleste.

....Montagnes que voilait le brouillard de l'automne,
Vallons que tapissait le givre du matin,
Saules dont l'émondeur effeuillait la couronne,
Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain.

Murs noircis par les ans, coteaux, sentier rapide,
Fontaine où les pasteurs accroupis tour à tour
Attendaient goutte à goutte une eau rare et limpide,
Et, leur urne à la main, s'entretenaient du jour.

Sommets où le soleil brillait avant l'aurore,
Prés où l'ombre du ciel glissait avant la nuit,
Airs champêtres qu'au loin roulait l'écho sonore,
Ruisseau dont le moulin multipliait le bruit.

Chaumière où du foyer étincelait la flamme,
Toit que le pélerin aimait à voir fumer.
Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?.... 

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