samedi 13 octobre 2012

DES FEMMES DU TEMPS JADIS AUX FEMMES DU TEMPS PRESENT

En ce début de millénaire il me plait et je le veux
Vous narrer sous la forme d'un lai la vie de ces femmes
Qui ont vécu les temps passés.
 
Elles savent que leur vie est, comme le champ de leur enfance,
Parfois emplie de ronces, de rhododendrons et de mûres sauvages;
Monde sans chemins tracés et odorant bon l'aventure et l'interdit...
Parfois bien ordonné, fleurs captives, allées au cordeau, bancs
En pierre froide et dure, pergola accueillant roses et passiflores.
 
Elles aimeraient tant ne jamais se dire dans les temps à venir...
Nous avons le regret du temps passé...le regret de ne pas avoir aimé...
Le regret de ne pas avoir su nous émerveiller...le regret de mille choses
Qui dans une vie sont comme mille étoiles que nous voyons
Sans voir car notre regard oublie de discerner l'essentie.
 
Comme un fil d'argent qui relie les siècles, il me souvient en ces
Temps dits obscurs de Françoise qui, lors de la Grande Peste sut
Par son dévouement offrir aux autres la lumière de l'éternité.
Temps aussi chantés par Pétrarque qui offrit à Laure une corbeille
De mots si enchanteurs que son regard se voila devant l'offrande.
Temps mystérieux où Yveline hantait la forêt de Broceliande vêtue
                                          D'un brocart bleu roi en soie parcouru de fils d'or et d'argent.
                                       Temps où la France émergeait, fragile et pourtant forte comme
                                      Francette qui, femme libre, avançait, fière dans un monde hostile.
                                       Temps du Haut Moyen-Âge où Isabelle, mystique et sensuelle
                                         Menait hardiment la foule joyeuse se pâmer à la Fête des Fous.
                                  Temps plus anciens encore quand Cicéron, sur les marches de l'Acropole,
                                     Honotait sa fille en dictant à son scribe un poème dédié à Tullia 
                                Temps où la louve romaine laissait Tacite relater la gloire de l'empire
                                         Dans sa villa d'Herculanum où Antonia, douce et généreuse le comblait.
 
                                 Il me souvient de ce lai du chèvrefeuille narré par Marie de France...
                          De ce coudrier....et de ces femmes se retrouvant
                                         Par delà l'éternité unies....Rien ne pourra les détacher...
                                   Ni vous sans moi...Ni moi sans vous. 
 
Daniel MEINDRE - 13 Octobre 2012
   

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